Une grève intersyndicale se tiendra ce mardi 30 janvier 2017 en France, pour dénoncer les conditions du personnel des maisons de retraite. La mobilisation des salariées de l’Ephad des Opalines, à Foucherans (Jura) avait ouvert la boîte de Pandore.
A nouveau, le cri d’alerte. Cette fois-ci, il se veut unanime. Huit syndicats ont appelé, en chœur, à la mobilisation générale, pour dénoncer les conditions des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ephad). Et les organisations syndicales ne sont pas seules. CGT, CFDT, FO, Unsa, CFTC, CFE-CGC et SU sont soutenus par l'association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) ainsi que par plusieurs associations de retraités.
Pour dénoncer une "souffrance au quotidien"
Un rassemblement se tiendra, en début d’après-midi, devant le ministère de la Santé, à Paris. Dans les départements, d’autres mobilisations auront lieu, notamment devant les Agences Régionales de Santé. En Franche-Comté, les retraités CGT PSA Sochaux ont appelé à une manifestation dont le départ se fera à 14h de la maison de retraite Bellevaux, à Besançon.
Le personnel des maisons de retraite déplore les sous-effectifs du personnel soignant, déséquilibré par rapport au nombre de résidents. Dans un communiqué publié le dimanche 28 janvier, les syndicats ont tenu à rappeler leurs revendications. « Il est inadmissible de ne pas prendre en compte la souffrance au quotidien que subissent professionnel, et par là même personnes âgées et familles ». Une souffrance largement relayée par les réseaux sociaux et médiatisée, dès 2016, par la grève des salariées des Opalines.
Anne-Sophie Pelletier manifestera demain devant le ministère
Les quatre mois de grève à l’Ephad de Foucherans, dans le Jura, avaient contribué à médiatiser un malaise jusqu’à présent peu audible.
Figure emblématique de la grève qui aura duré 117 jours, Anne Sophie Pelletier se rendra, demain, devant le ministère. Ce mouvement de mobilisation survient, quelques jours après l’annonce du gouvernement. La ministre des Solidarité et de la Santé Agnès Buzyn a déclaré vouloir débloquer 50 millions d’euros supplémentaires pour les Ephad en difficulté, en plus des 100 millions inscrits au budget 2018 de la Sécurité sociale.