Des présidents d'associations de maires de Franche-Comté estiment que le climat autour du deuxième tour des élections municipales du dimanche 28 juin est plus serein qu'à la veille du premier tour en mars. Même si les questions sont nombreuses.
Le 15 mars dernier en plein pic de l'épidémie de Covid-19, de nombreux électeurs ne s'étaient pas déplacés dans les bureaux de vote pour le premier tour des élections municipales par peur d'être contaminés par le virus. Conséquence, l'abstention avait été nettement plus forte qu'en 2014 dans les départements de Franche-Comté.
Une file d'attente prioritaire pour les personnes âgées ou vulnérables
Le second tour des municipales dimanche 28 juin, qui ne concerne qu'une minorité des communes, va se dérouler dans un contexte plus apaisé sur le plan sanitaire puisque la propagation du nouveau coronavirus est bien moins active qu'en mars. Mais les conditions de sécurité sanitaires mises en place lors du premier tour sont évidemment reconduites ce dimanche.Dans un communiqué, la préfecture du Doubs rappelle ainsi qu'"afin de prévenir les situations de promiscuité au sein des bureaux de vote, le nombre d’électeurs présents simultanément dans le bureau de vote est limité à trois. Par conséquent, une file d’attente devra être organisée à l’extérieur du bureau de vote et un marquage au sol apposé, afin que les électeurs en attente soient espacés d’au moins un mètre".
Une seconde file d’attente "prioritaire" devra également être prévue à l’extérieur du bureau de vote pour les personnes âgées ou vulnérables, afin que celles-ci puissent accéder plus rapidement au bureau de vote sans se mettre en danger. Du gel hydro-alcoolique sera mis à disposition à l'entrée de chaque bureau de vote et le port du masque est obligatoire pour pénétrer dans un bureau de vote.
"À l'inverse du premier tour, les consignes ont été diffusées très tôt"
Quel est l'état d'esprit dans les communes concernées par le second tour des municipales ? En Haute-Saône, Jean-Paul Carteret, le président de l'association des maires ruraux du département, estime que le climat est plutôt serein. "Je n'ai pas de maires qui m'appellent pour me dire "j'ai des soucis, je n'y arrive pas". Dans les petites communes, la mise en place des distances de sécurité est assez facile à mettre en place", confie le maire de Lavoncourt, réélu au premier tour dans sa commune. Dans le département voisin, Patrick Genre, le président de l'association des maires du Doubs, affirme qu'il n'a pas eu vent d'une vague d'anxiété.
La crainte de s'exposer au coronavirus est cependant toujours présente chez les habitants. "Je sais qu'il y a des assesseurs qui n'ont pas voulu reprendre leur place pour le second tour", poursuit Patrick Genre, réélu au premier tour à Pontarlier. À une dizaine de jours du second tour des élections municipales 2020, une cinquantaine d'assesseurs était toujours recherchée par la ville de Besançon."À l'inverse du premier tour, les consignes ont été diffusées très tôt et le matériel était prêt. Vous êtes plus serein quand il y a du gel qui est disponible partout. Alors que pour le premier tour, c'était vraiment une préparation la veille pour le lendemain. On bénéficie aussi de l'expérience du premier tour. On a déjà testé les mesures sanitaires, donc c'est plus facile de mettre cela en place".