Le service de médecine de l’hôpital de Château-Chinon est-il menacé de fermeture ? Des élus de la Nièvre tiennent une conférence devant l’établissement ce mercredi 11 avril 2018.
Le centre hospitalier de Château-Chinon comprend un hôpital et une maison de retraite.L’établissement dispose de :
- 16 lits de médecine (dont un lit de soins palliatifs)
- 20 lits de soins de suite
- 30 lits de soins de longue durée d'une part
- 174 lits d’hébergement de personnes âgées (33 lits d'Unité de Vie Protégée et 141 lits d’EHPAD).
Quand le service de médecine va-t-il rouvrir ?
C’est le service de médecine qui est pris dans la tourmente.
Il est fermé provisoirement depuis lundi et on ne sait pas quand il pourra rouvrir. En effet, le médecin responsable de cette unité est en arrêt maladie longue durée. Par ailleurs, en raison des vacances, l’hôpital n’a pas pu trouver d'intérimaires comme il le fait d’habitude pour faire tourner le service. C'est d'ailleurs une solution dont le coût est très lourd pour l'établissement.
A terme, c’est donc la question du maintien du service de médecine qui est posée. Actuellement, un conseil de surveillance se tient dans l’établissement. A l’issue de la réunion, le sénateur de la Nièvre Patrice Joly, le maire de Château-Chinon Jean-Jacques Pic et le président de la communauté de communes Jean-Sébastien Halliez exprimeront leur préoccupation face à cette situation.
Sur les 16 lits que compte le service de médecine, 8 patients ont été transférés dans d’autres hôpitaux. Les autres ont été déplacés vers d’autres services du centre hospitalier de Château-Chinon.
C'est un coup dur pour la ville de Château-Chinon et les communes avoisinantes qui se trouvent dans un relatif isolement géographique. C'est aussi une mauvaise nouvelle pour la population vieillissante qui nécessite davantage de soins.
La commune de Château-Chinon dispose aussi d'une maison de santé pluridisciplinaire. Prévue pour trois médecins, elle n'en accueille qu'un à plein temps et un autre qui travaille trois-quarts de temps.
Les élus dénoncent l'avancée des déserts médicaux
La crainte de voir les déserts médicaux s’étendre était au centre des débats de l’assemblée extraordinaire du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté qui a eu lieu hier.
Les élus examinaient le Projet Régional de Santé (PRS), c’est-à-dire l’organisation des soins de santé dans la grande région pour les années à venir. C'est à l’unanimité que les conseillers régionaux se sont proposés contre ce document.
"En nous prononçant contre le projet régional de santé que vous nous avez transmis, nous souhaitons interpeller à travers vous votre ministre de tutelle et le législateur", a déclaré la présidente de Région au directeur de l’ARS (Agence Régionale de Santé).