Nièvre : une pensionnaire tuée dans un Ehpad du Morvan, son fils mis en examen et placé en détention provisoire

Une femme âgée de 93 ans a été mortellement blessée dans la nuit de mercredi à jeudi 26 août à l'Ehpad de Lormes (Nièvre). Activement recherché, son fils s'est présenté de lui-même à la gendarmerie de Fouras (17). Il a été mis en examen samedi 28 août pour homicide aggravé par le parquet de Bourges.

Une pensionnaire en soins palliatifs dans un Ehpad du Morvan a été mortellement blessée, dans la nuit de mercredi à jeudi 26 août. La résidente, originaire de région parisienne et pensionnaire de l'Ehpad de Lormes (Nièvre) depuis peu de temps, a été retrouvée vers 19h30 grièvement blessée avec notamment de violents coups portés à la tête, a indiqué Arnaud Bernard, directeur délégué des Centres hospitaliers du Morvan. Son fils, âgé d'une soixantaine d'années, s'était rendu à son chevet quelques minutes avant la constatation des blessures. Il a été mis en examen par le parquet de Bourges pour "homicide aggravé" et placé en détention provisoire.  

Une enquête en cours

La patiente, âgée de 93 ans et atteinte d'Alzheimer, est décédée vers 2 heures jeudi 26 août. Dans sa chambre composée de deux lits, une autre résidente endormie était présente au moment des faits. Cette dernière n'aurait rien vu et rien entendu. La victime a été découverte "quinze minutes environ après le départ de son fils" qui lui rendait visite. Dans un communiqué, le procureur de Nevers Alexa Carpentier confirmait que ce dernier s'était rendu à la gendarmerie de Fouras (Charente-Maritime) vers 15 heures jeudi 26 août et avait "été placé en garde à vue". Le principal suspect n'a pas d'antécédents judiciaires et serait venu de l'ouest de la France pour rendre visite à sa mère.

D'après les premiers éléments l'enquête, le fils "aurait été en désaccord avec les soignants sur les modalités de prise en charge de sa mère". Il aurait aussi contacté des proches dans la soirée pour expliquer la situation et leur assurer sa volonté de se rendre aux gendarmes. Le parquet de Nevers précise que "l’homme suspecté d’avoir tué sa mère a reconnu lui avoir porté des coups à la tête, avec une massette. Il a agi, selon lui, dans le but d’abréger ses souffrances."

Le fils avait été reconduit, des Charentes Maritimes à la Nièvre, dans la nuit de jeudi à vendredi 27 août afin d'être interrogé par la gendarmerie. "Assisté d’un avocat, il est calme et coopère jusqu’à présent au bon déroulement de l’enquête", a ajouté le procureur de Nevers, Alexa Carpentier. L'enquête et les interrogatoires placés ensuite sous la direction du pôle criminel du parquet Bourges et son passage devant le juge ont entraîné la mise en examen du suspect pour "homicide aggravé" et sa mise en détention provisoire. Une autopsie du corps de la victime a aussi été réalisée pour "établir les causes exactes de sa mort".

Cellule psychologique

Une cellule d'urgence médico-psychologique a été mise en place par la direction de l'établissement pour accompagner les 120 agents de l'Ehpad "extrêmement choqués". Cette cellule a aussi pour but d'aiguiller les agents afin d'informer au mieux les familles des 130 résidents de la structure. Contacté par téléphone, le maire de Lormes Christian Paul s'est dit "très affecté" par la nouvelle et a parlé "d'un véritable drame pour l'établissement".

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