Coronavirus Covid-19 : le matériel de la clinique de Cosne-sur-Loire (58) réquisitionné

Fermée depuis décembre 2019 et placée en liquidation judiciaire, la clinique de Cosne-sur-Loire possède encore du matériel. Masques, gels hydro-alcooliques, respirateurs ont été réquisitionnés en raison de la crise sanitaire. Le scanner devrait l'être également.

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Depuis décembre 2019, les portes de la clinique de Cosne-sur-Loire (Nièvre) sont fermées. L'établissement est placé en liquidation judiciaire, en attendant une éventuelle reprise. Sur place, seuls continuent à fonctionner les services dépendant de l'hôpital (urgences, médecine générale).

Mais dans les locaux, une partie des stocks était encore présente, dont certaines fournitures rares en ces temps de crise sanitaire. La mairie a ainsi annoncé avoir "pris l’initiative de mobiliser le stock de produits nécessaire à la protection des personnels de santé, disponible dans les locaux de la clinique du Nohain actuellement fermée".
 

Pour Michel Veneau, il était ainsi "irresponsable de conserver des masques, gel hydro-alcoolique et autres produits indispensables à la protection des professionnels de santé locaux pour exercer leur activité". Il précise avoir procédé, après inventaire et en concertation avec la liquidatrice judiciaire, à "une répartition équitable entre les différents professionnels de santé, les soignants et l’entreprise de transport sanitaire".

Parmi le matériel présent dans les locaux, cinq respirateurs pouvant être mobilisés en cas de besoin seront mis à disposition du Centre hospitalier de Nevers. Un arrêté de réquisition du scanner de la clinique devrait également être signé rapidement par la préfète de la Nièvre. Des mesure visant à renforcer les capacités de soins dans le département.

Réserve sanitaire


Quant au personnel soignant, toujours pour partie dans l'attente, "il est important de les mobiliser, notamment pour que ceux qui le souhaitent rejoignent la réserve sanitaire, prône Perrine Goulet, députée (LREM) de la Nièvre. L'épidémie est encore limitée dans le département pour le moment, mais il peut y avoir des besoin, sur le territoire ou en dehors, par exemple dans l'Yonne, en Côte-d'Or ou en Saône-et-Loire."

La reprise de la clinique de Cosne ralentie par le Covid-19 ?


Dans la Nièvre, l'épidémie fait également resurgir des questions concernant l'avenir de la clinique. Certains se demandent notamment si l'épidémie ne pourrait pas favoriser une réouverture.

Mais avec le coronavirus, "l'étude des dossiers de reprise est en 'stand-by', explique Perrine Goulet. L'urgence pour l'ARS est de gérer la crise sanitaire et le dossier est reporté une fois que la situation sera revenue à la normale."

A ce jour, l'Agence régionale de santé aurait reçu 4 lettres d'intentions, mais pas encore tous les dossiers complets. Mais pas de risque pour la clinique de Cosne de perdre ses autorisations, dont certaines expirent à la fin du mois de mars. "Le directeur de l'ARS m'a affirmé que ces autorisations seraient gelées le temps que les dossiers soient examinés. Il n'est pas question qu'un autre établissement de la région les récupère", affirme la députée.
 

Dans la Nièvre, c'est le Centre hospitalier de l'agglomération de Nevers (CHAN) qui est habilité à recevoir les patients positifs au coronavirus. Tous les cas du département qui nécessitent de la réanimation y seront donc transférés.

Selon les chiffres communiqués mercredi 25 mars par Denis Thuriot, maire de Nevers et président du conseil de surveillance du CHAN, 12 cas nivernais étaient recensés, parmi lesquels 4 personnes hospitalisées, dont 2 en réanimation.

A Cosne-sur-Loire, l'hôpital, dont le service de médecine générale reste ouvert, pourra éventuellement prendre en charge des patients en suivi. Pas de retournement immédiat donc pour la clinique, qui reste encore juridiquement la propriété du groupe Kapa.
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