Le week-end dernier, deux viticulteurs ont été victimes d'un arrachage sauvage et illégal sur leur exploitation dans la région sancerroise à la frontière bourguignonne.. La raison: leur décision de planter sous le label IGP dans une région historiquement classée AOC.
Une semaine après, il ne reste plus que des mauvaises herbes et des feuilles mortes. Jacques Fleuriet, viticulteur depuis près de 40 ans dans le Sancerrois s'est vu arracher 600 pieds de vignes en une seule nuit. Et aujourd'hui encore, l'émotion est vive. Il est l'un des deux victimes d'arrachage sauvage à la frontière avec la Nièvre.
La raison, ces parcelles sont classée en IGP (Indication Géographique Protégée), un label européen mis en vigueur le 1er janvier dernier. Il identifie la qualité d'un produit en fonction de son origine géographique, ici, la vallée de la Loire. Mais les défenseurs de l'AOC, craignent pour leur appellation.
Le viticulteur a porté plainte et une enquête a été ouverte. Les 300 vignerons sancerrois ont interpellé le ministère de l'agriculture pour déterminer les limites exactes de chaque label.
Voir le reportage de Youenn Gourlay et Tania Gomes avec Jacques Fleuriet (viticulteur sancerrois), Benoît Roumet (Directeur du bureau des vins de Centre Loire Sancerre)