Patrice Perrot (La République En Marche) est arrivé en tête du 2nd tour des élections législatives dimanche 18 juin 2017 avec 54,62% des voix. Il a battu le député sortant, le socialiste Christian Paul qui a recueilli 45,38% des suffrages.
Patrice Perrot, 52 ans, directeur des Ambulances Perrot, a bénéficié de la dynamique En Marche qui balaie tout sur son passage depuis l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République. Il a été élu au second tour des élections législatives 2017 avec 54,62% des voix face au député sortant Christian paul (PS) qui a recueilli 45,38% des suffrages. Plus de 3.000 voix séparent les deux hommes.
Christian Paul était en ballotage défavorable : au premier tour, il n’avait obtenu que 18,29% des suffrages (7 813 voix) face à Patrice Perrot, arrivé largement en tête avec 33,8% des suffrages (14 442 voix). Le chef de file des frondeurs sous le quinquennat de François Hollande pouvait espérer toutefois bénéficier du soutien de La France Insoumise qui avait appelé à voter pour les frondeurs au second tour des législatives ; mais cela a été insuffisant. D'autant plus que l'abstention est restée forte pour ce second tour : seulement 47,98% des votants se sont déplacés ce dimanche 18 juin.
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Sur les 13 concurrents du premier tour, il n’en restait plus que deux dans la circonscription de Château-Chinon/Clamecy, celle où François Mitterrand fut élu pendant 19 ans.Un duel opposait le député socialiste Christian Paul, qui briguait un 5e mandat de député, à Patrice Perrot, directeur d’une compagnie d’ambulances (LREM) et fils de l’ancien suppléant de… Christian Paul !
Rappelons qu’étaient notamment présents au premier tour, sur la gauche de l’échiquier politique, Marie-Anne Guillemain (La France insoumise), Gilbert Champagne (EELV), Monique Choquel (PCF-Front de Gauche) et Dominique Dupuis (Lutte ouvrière).
Pour mémoire, Emmanuel Macron avait recueilli 58,53 % des suffrages au 2e tour de la présidentielle dans la 2e circonscription de la Nièvre
L’abstention au second tour a été de 52%. Dimanche 11 juin, le taux de participation n’était que de 53,33% dans la 2e circonscription de la Nièvre.
Retrouvez les résultats détaillés des élections législatives 2017 dans la 2e circonscription de la Nièvre sur le site de France Info.
Déclaration de Christian PAUL (le 18 juin 2017, à Lormes)
" De nombreux Nivernais ont souhaité marquer une cohérence entre le vote de l’élection présidentielle et leur choix à l’occasion de l’élection législative.Je respecte bien sûr cette décision. C’est la loi du suffrage universel.
Une majorité d’entre eux se sont abstenus. C’est dire la défaillance démocratique que personne n’a su endiguer.
Ce soir, je souhaite d’abord remercier les milliers d’électeurs nivernais qui m’ont une nouvelle fois confirmé leur confiance, et dire mon amitié à celles et ceux qui se sont mobilisés magnifiquement pendant les longues semaines de campagne. Je ne les abandonnerai jamais.
Je quitte le Parlement sans amertume. J’ai eu l’honneur de servir la France, et d’être utile à la Nièvre pendant vingt ans. Cette vie au service des autres et pour les idées de la gauche a été un combat honorable et passionnant. Je le poursuivrai autrement. La gauche ne meurt jamais.
Si j’ai un regret à exprimer, c’est que nous n’ayons pas su convaincre le président de la République précédent de changer de politique en temps utile. Sa responsabilité est grande. Depuis trois ans, nous avions décrit la catastrophe politique de 2017, qui arrivait à grand-pas. Elle est là. Le Parti socialiste a été dévitalisé et trahi. La Nièvre de François Mitterrand n’a pas été épargnée par l’oubli des valeurs, et les aubaines qu’une telle période produit. Je préfère tomber dans l’honneur qu’être élu grâce au reniement.
Notre pays a envie d’un projet optimiste. Veillons à ne pas céder à une grande illusion, lourde de terribles déceptions dans cette « autre France », la nôtre, celle qui a besoin d’une politique ambitieuse pour le monde rural et les territoires oubliés dans la géographie du grand marché. La vague de ce jour n’est pas celle du renouveau, mais d’un néo-libéralisme transpartisan.
Veillons surtout à ce que des contre-pouvoirs renaissent pour éviter la domination et l’arrogance d’un parti vainqueur dont l’appétit n’a guère de limites.
Je prendrai le chemin d’une autre vie. Mes combats, eux, seront les mêmes."