L’agence nationale pour la formation professionnelle des adultes a engagé une transformation, indique-t-elle dans un communiqué, diffusé le 19 octobre. Le centre de Nevers devrait fermer.
Le centre Afpa de Nevers (Nièvre) va-t-il fermer ? C’est en tout cas la volonté affichée par l’organisme chargé de la formation professionnelle des adultes. "Sur la région Bourgogne Franche-Comté qui comprend 11 sites, l’Afpa fermerait un centre principal qui ne trouvait plus sa demande (Nevers)", indique l’Afpa dans un communiqué.
En plus du centre de Nevers, l’Afpa annonce également la fermeture de trois centres associés : Le Creusot (Saône-et-Loire), Dijon-Quetigny (Côte-d'Or) et Grand-Charmont (Doubs). Les activités de ces derniers seraient "regroupées et transférées respectivement vers les centres de Montceau-les-Mines, Dijon-Chevigny et Belfort", précise l’Afpa.
En rouge : le centre qui va fermer
En orange : les trois centres dont les activités seront transférées
En vert : les centres qui ne seront pas fermés
En Bourgogne-Franche-Comté, 62 postes en CDI sont menacés d’ici fin 2020. Cette transformation est décidée au niveau national. Dans toute la France, il est prévu que 1541 postes en CDI soient supprimés d’ici 2020. Au total, 13 centres fermeraient sur 112, ainsi que 25 centres associés. Selon l’Afpa, "une solution serait proposée à chaque personne concernée par ce plan".
Ce projet, présenté par l’Afpa le 18 octobre, "fera l’objet d’un dialogue et d’une concertation", indique le communiqué. L’organisme précise qu’elle est devenue déficitaire : en 2018, la perte d’exploitation est estimée à plus de 70 millions d’euros.
Le communiqué de l'Afpa
Inquiétude au Conseil régional
Cette décision inquiète la vice-présidente du Conseil régional en charge de la formation professionnelle, Océane Charret-Godard. Pour elle, "c'est un coup dur". "Que veut l'Etat ? Que fait l'Etat ? Est-ce en supprimant des postes et en fragilisant ses principaux opérateurs qu'il va permettre aux femmes et aux hommes les plus éloignés de l'emploi et les moins formés de retrouver le monde du travail ?", demande-t-elle.
Le reportage de Maryline BARATE, Quentin CEZARD, Tania GOMES, Anthony BORLOT, Antoine DUTOT et Rachel NECTOUX