L'ex canton de Nevers-Est, fief de l’ancien Premier ministre Pierre Bérégovoy, est devenu le canton de Nevers 2. Il va de Saint-Eloi jusqu’à Magny-Cours et son circuit. Sur les cinq binômes en lice, trois revendiquent des valeurs de gauche.
L’élection surprise de Denis Thuriot à la tête de Nevers lors des municipales de mars 2014 n’en finit pas de faire des remous. Son mouvement « Nevers à venir », sans étiquette, ne cesse en effet d’attirer des hommes et des femmes qui ne trouvent pas ou plus leur place dans leur parti d’origine. Ce qui contribue à brouiller le jeu lors de ces élections départementales. En effet, sur le canton de Nevers 2, 3 binômes porteurs de valeurs de gauche se sont portés candidats au risque, finalement, de faire le jeu d’une droite qui se découvre des ambitions nouvelles dans un territoire pourtant historiquement de gauche.Une gauche plurielle en lice
La conseillère générale sortante, Delphine Fleury (élue sur l’ancien canton Nevers-Est) se présente sous l’étiquette socialiste. Elle part en campagne en duo avec Daniel Bourgeois, maire de Sermoise, ancien socialiste mais aujourd’hui étiqueté « divers gauche ». Tous deux sont les candidats officiels de Patrice Joly, l’actuel président PS du Conseil général de la Nièvre.Autres anciens socialistes dans la bataille, le tandem Florence Ombret et Christian Demaillet, candidats officiels de Denis Thuriot, le maire de Nevers. Florence Ombret est en froid avec le PS depuis les dernières élections municipales où elle avait été suspectée d’avoir aidé à la victoire du maire, au détriment de Florent Sainte-Fare-Garnot dont elle était alors l’adjointe. Elle dit avoir trouvé un terrain d’entente avec Denis Thuriot et que « finalement, le sans-étiquette, au regard de la diversité des élus du territoire, cela nous [convient] bien. C'est rassembleur » (JDC du 18/02/15). Christian Demaillet, ex-socialiste, est président du Conseil de développement du Pays Nevers sud Nivernais.
Enfin autre candidature à gauche, celle du front de gauche portée par les communistes François Diot, secrétaire départemental du PC de la Nièvre et Géraldine Geoffroy, une éducatrice spécialisée qui veulent tendre la main aux éventuels déçus du socialisme.
Une opportunité à saisir à droite?
La multiplicité des candidatures suscite de nouveaux espoirs aux autres candidats dans ce fief de gauche qui ne paraît plus si imprenable. D’abord, l’espoir du Front national emmené par Christophe Gaillard, 44 ans, conseiller municipal de Nevers, et Marie-Claude Clément, retraitée de la fonction publique territoriale. Les sondages lui sont favorables. Il pourrait profiter du manque de clarté de la gauche sur ce canton marqué par ailleurs par le projet d’une mosquée.Enfin, la droite « classique » voit son horizon s’éclaircir également. Une droite qui a su se mettre d’accord pour présenter une candidature commune. Celle de deux membres de l’UDI, Bruno Benchémak, commerçant, et Bozena Plet. Ils sont les candidats officiels de l’UDI, l’UMP et du Parti radical.
Tous les candidats de Nevers 2 :
- Delphine FLEURY (PS) et Daniel BOURGEOIS (DVG)
- Florence OMBRET (SE) et Christian DEMAILLET (SE)
- François DIOT (PC) et Géraldine GEOFFROY (PC)
- Bruno BENCHEMAKH (UDI) et Bozena PLET (UDI)
- Christophe GAILLARD (FN) et Marie-Claude CLEMENT (FN)