Pour les agriculteurs de la Nièvre, la mobilisation est entrée dans le vif du sujet ce mercredi 20 novembre. Les manifestants étaient présents dans tout le département depuis 8h du matin. Ils ciblent surtout les axes de passage pour ralentir le trafic et notamment les camions de transit. Voici la carte des rassemblements.
Le monde agricole de la Nièvre se réveille aujourd'hui. Alors que d'autres actions ont été menées à travers la Bourgogne, avec notamment un SOS enflammé à Dijon, les agriculteurs de la Nièvre ont choisi le mercredi 20 novembre pour passer à la vitesse supérieure dans leur mobilisation.
Dès 8h ce matin entre 14 et 15 des 16 cantons du département se sont mis en route pour se poster à différents endroits stratégiques. Voici la carte des actions menées avec les coordonnées exactes de blocages :
Voici la liste des endroits touchés :
- Route de Dardault, à Druy-Parigny
- Rond-point d’Arleuf
- Échangeur 29 (RN51) à la Charité sur Loire
- Rond-point de Pousseux (RN51)
- Croisement de la route D978, direction Forges
- Route D981 à l’entrée de Luzy
Sur Instagram, les Jeunes agriculteurs (JA) de la Nièvre recensent les différents lieux concernés et donnent des informations précises.
Voir cette publication sur Instagram
Simon Gauche, le président des JA 58, ajoute qu'un rassemblement est prévu "avant La Détorbe" à proximité de Chateau-Chinon à 10h. "Ce qu'on vise surtout sur le reste du département, c'est de ralentir le trafic des points de transit et notamment les camions de transport", confie-t-il alors qu'il est en route pour rejoindre la mobilisation.
Sur place, au micro de Corentin Fouchard et Corentin Renoult, Clément Blandin, le vice-président des JA 58 en dit plus sur les motivations du mouvement : "Aujourd'hui le message est simple, c'est non au Mercosur. On ne veut pas que la France importe des produits qu'on n'a pas le droit de produire. On veut que nos enfants et nos grands-parents mangent Français dans les cantines et dans les Ehpad."
Au détour du barrage filtrant, les agriculteurs distribuent des tracts et proposent des dégustations de viande. "On veut montrer le produit qu'on fait, qu'on est là et qu'on fait vivre du monde", s'enorgueillit Clément Blandin. Et forcément, dans un département comme la Nièvre qui est très touché par la présence du loup, l'éleveur parle sans détour : "On est à plus de 300 bêtes mortes et l'État ne fait rien. La semaine dernière le loup s'en est pris à deux bovins. On n'a pas beaucoup de moutons dans la Nièvre, pour nous c'est inacceptable, il n'y en aura plus si cela continue."
Dans l'après-midi, les agriculteurs et leurs tracteurs ont pris la direction de la sous-préfecture de Château-Chinon. Ils ont notamment déversé du lisier sur les grilles du bâtiment.
En Côte-d'Or, les mobilisations ont commencé dès lundi. Au niveau national le mouvement se poursuit.