C'est au bout de sept jours d'audience et de sept heures de délibéré que le verdict est tombé mardi 21 mai aux Assises de la Nièvre, pour les 6 ravisseurs de l'homme de 23 ans séquestré en 2017 pour une dette de stupéfiants. Des peines lourdes allant jusqu'à 13 ans de prison ferme.
Six ravisseurs jugésDevant la cour d'assises de la Nièvre, six jeunes âgés de 23 à 28 ans et impliqués à des degrés divers comparaissaient depuis le 13 mai, notamment pour extorsion avec arme, enlèvement et séquestration.
Les faits remontent à la nuit du 7 au 8 février 2017. La victime, un homme de 23 ans, est alors enlevée sous la menace d'une arme de poing par trois hommes à Pougues-les-Eaux, où il réside. Ils exigent le remboursement d'une dette de stupéfiants.
Les ravisseurs, pas toujours les mêmes, conduiront leur otage deux fois, en pleine nuit, au domicile de sa mère et de son beau-père, dans une commune voisine. Ils les menacent, réclament de l'argent, et obtiennent une première fois 500 euros en liquide, puis un chèque de 3.000 euros.
Au cours de sa détention dans un appartement de Nevers, la victime recevra des coups de poing, de pied ou de ceinture.
Prévenues par la mère du jeune homme, les forces de l'ordre avaient mis en place, le 8 février, un important dispositif avec l'aide du GIGN pour le retrouver. Il avait finalement été libéré dans la soirée et retrouvé à la gare de Nevers.
De lourdes peines prononcées
Deux hommes de 23 et 28 ans, considérés comme les auteurs principaux, ont été condamnés à 13 ans de prison, tandis qu'un troisième, âgé de 25 ans, écope de dix ans.
Tous trois avaient déjà été condamnés, fin 2018, à de la prison ferme pour trafic de stupéfiants.
Deux frères de 25 et 27 ans devront quant à eux purger respectivement 5 ans dont deux de sursis avec mise à l'épreuve (SME) et 3 ans dont deux de SME.
Une femme de 25 ans, poursuivie pour complicité, est condamnée à trois ans de SME.
Si les peines de prison ferme sont toutes inférieures de deux ans aux réquisitions de l'avocate générale, elles sont "très sévères, en ce qui concerne les accusés qui comparaissaient détenus", selon l'avocat d'un des accusés les plus lourdement condamnés, Me Sébastien Maloyer.