Le Green Friday est un collectif d'associations et d'entreprises, né l'an dernier, pour dénoncer la frénésie consumériste qui s'exprime à l'occasion du Black Friday. Dans la Nièvre, certains - citoyens et commerçants - tentent de résister aux rabais de cette journée.
-25, -30, -50%... Dans la principale rue commerçante de Nevers, comme partout ailleurs, il était difficile d'échapper au Black Friday, cette journée de soldes montres post-Thanksgiving qui nous vient des États-Unis. Le mouvement est porté par les grandes enseignes ou par la vente en ligne.
Certains commerçants indépendants se sont résignés à s'aligner sur cette tendance quand d'autres, plus rares, résistent. « Ce n’est pas dans ma façon de travailler. J'ai des produits de créateurs, ce serait dévaloriser leur travail. Et c'est pousser les gens dans une surconsommation et ce n'est pas ce que je souhaite », explique Germaine Defresne, une commerçante qui ne change pas ses habitudes ce jour-là malgré les questions de ses clients.
Le Green Friday ou Saturday
Un collectif national s'est monté l'année dernière en réaction de ce Black Friday. A Nevers, une événement est organisé ce samedi 24 novembre 2018 à l'Arlequin pour penser et faire vivre une alternative à « l’hyperconsommation qui implique des surproductions de biens manufacturés, voraces en ressources souvent non renouvelables et polluantes ».
« Le Green Saturday sera notre réponse au Black Friday inventé par les multinationales pour nous faire consommer. Alors ce sera comme un jeu : pas de consommation inutile, ni d’achat compulsif, aucun craquage sur des super promotions, et en prime, le concours de la plus petite poubelle », expliquent les organisateurs. Des stands associatifs, un marché de producteurs et des concerts sont au programme.