Nièvre : le faux gendarme condamné à de la prison avec sursis et une amende

Un homme qui prétendait être gendarme avait été arrêté fin décembre près de Château-Chinon dans la Nièvre. Il a été condamné ce vendredi 14 février à de la prison avec sursis et une amende.

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Il utilisait un gyrophare pour s'extirper des embouteillages et n'hésitait pas à revêtir l'uniforme bleu. Un faux gendarme arrêté en décembre 2019 dans la Nièvre était jugé ce vendredi 14 février par le tribunal correctionnel de Nevers. 

L'homme âgé de 51 ans, qui habite à la fois en région parisienne et dans la Nièvre, avait été contrôlé une première fois fin septembre 2019 près de la capitale, un gardien de la paix ayant remarqué son gyrophare. Il avait alors affirmé son appartenance à la gendarmerie.

Si les fonctionnaires l'avaient laissé partir, des contrôles d'identité et d'immatriculation avaient éventé la supercherie et le quinquagénaire avait finalement été arrêté en décembre par les gendarmes de Château-Chinon (Nièvre).

Les perquisitions de ses deux résidences avaient permis de découvrir une panoplie complète des différentes tenues de gendarmes : cérémonie, intervention, treillis, chemises, tee-shirt... Et les enquêteurs avaient mis la main sur plusieurs décorations, comme la médaille militaire, ainsi que sur des insignes et titres divers.


Il a échoué à intégrer la gendarmerie

L'enquête de voisinage, dans la Nièvre, avait aussi révélé que le prévenu avait fait en plusieurs occasions référence à un passé tout à fait imaginaire dans la gendarmerie. Ce dernier a sans doute agi en raison "d'une certaine frustration de n'avoir jamais pu devenir gendarme", a commenté le président du tribunal pendant l'audience.

De fait, cet homme vouait "un culte à la gendarmerie" depuis son service militaire mais avait échoué à l'intégrer, avait indiqué en décembre le parquet de Nevers. L'aspirant gendarme avait acheté tout ce matériel sur internet ce qui, en soi, n'est pas répréhensible, mais il se servait "de cette fausse qualité par écrit auprès de potentiels employeurs", avait précisé le parquet.

L'homme, qui reconnaissait les faits, risquait jusqu'à trois ans de prison et devait répondre d'usurpation de qualité, de port illégal d'uniforme et de décoration, ainsi que de faux et usage de faux. Le tribunal l'a finalement relaxé de ce dernier chef. Il a été condamné à quatre mois de prison avec sursis et 200 euros d'amende.
 
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