Les commerces disparaissent peu à peu à la campagne, mais il y a aussi parfois des réouvertures Bel exemple aujourd’hui à Lurcy-le-Bourg, dans la Nièvre, où le café du village vient de rouvrir. Les nouveaux gérants tentent de diversifier leur activité pour attirer de nouveaux clients.
A l’heure où tout s'éteint à la campagne, dans le petit village de la Nièvre de Lurcy-le-Bourg, son café fait de la résistance. Sans propriétaire depuis plusieurs mois, il a finalement pu rouvrir ses portes, de quoi ravir ses habitants. “Il y a plein de gens du village que je ne connaîtrais pas s’il n’y avait pas de bar", précise un habitant. "Le bar a été fermé longtemps, cela nous a manqué”, ajoute un autre habitant.
Cyrile Bournouville, une ancienne comptable et son conjoint Didier ont tout quitté pour ce projet. Première difficulté à laquelle ils ont dû faire face, faire revenir les clients. “Les gens nous disent, ah, cela a rouvert. C’est difficile de remettre en route et que les gens reprennent leurs habitudes”, précise, Cyrile Bournouville, gérante du café Le Cheval Blanc.
"Être motivés"
Tenir un café à Lurcy-le-Bourg, et ses 300 habitants, est un défi ambitieux. La journée, forcément, il n’y a pas grand monde qui se bouscule à l’entrée du bistrot. “Dans un petit village on se sent parfois un peu seul quand même, il faut être motivé", ajoute la gérante.
Les nouveaux propriétaires reconnaissent qu’ils ont du mal à gagner actuellement plus que le Smic. Alors, ils ont répondu à l’appel d’un dispositif, l’opération 1.000 cafés, qui vise à redynamiser les villages en proposant des solutions.
Un coup de pouce pour l'épicerie
Un conseiller de l’opération va aider le couple de gérant du café à développer la partie épicerie, attenante au bar, et qui peine à attirer les clients. Il va réaliser un diagnostic et leur proposer des solutions. Par exemple, les moyens de convaincre les clients que leurs prix sont attractifs. "Le problème se situe dans la communication, l’idée est de déconstruire dans la tête des gens que le point de vente va forcément être plus cher car c’est une petite épicerie locale”, explique Aubin Egreteau, responsable d'accompagnement des cafés.
Pendant quatre mois ils vont être suivis sur place et à distance par les conseillers de l'opération 1.000 cafés. Partout en France, les cafés qui veulent bénéficier d’un tel accompagnement, ont jusqu’à la fin de l’année pour postuler. Une centaine sera sélectionnée.
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