Sweat, polo, jupe... l'uniforme dans plusieurs écoles de Nevers dès la rentrée : ce qu'il faut savoir

Dès la rentrée 2024, l'uniforme sera porté dans plusieurs écoles de Nevers. Jusqu'à huit établissements sont concernés, et la mesure pourrait être élargie aux collèges et lycées si la tenue unique apporte satisfaction.

C'était une annonce qui avait fait beaucoup de bruits il y a quelques semaines : le retour de l'uniforme à l'école. Une centaine d'établissements se sont portés volontaires pour expérimenter la tenue unique dès la rentrée 2024. Dans les communes concernées, Nevers. Une décision logique, puisque la mise en place d'une tenue unique était déjà dans les plans de la ville avant même les annonces de Gabriel Attal. 

"J'aime bien ce qui est expérimental", explique Denis Thuriot. "Je ne vous cache pas que je n’étais pas fan à la base. Mon équipe était aussi assez partagée. Mais puisque c'est expérimental et aussi déclinable dans les collèges et lycées, on s’est porté candidats pour tester et voir ce que ça donnait. Entre une et huit écoles sont concernées."

Quels arguments pour l'uniforme ?

Concernant le budget, un seul uniforme coûte environ 200 euros. L'État paye la moitié, et le reste est à la charge des collectivités. "Ça ne coûtera rien aux parents.", assure Denis Thuriot.

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Seules les écoles de la cité éducative sont concernées. Un choix décrié, notamment par Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste. "La direction académique a proposé de cibler le dispositif cité éducative. Ce n'est pas pour stigmatiser, ça permet d'avoir des fonds supplémentaires. Sur les 100 euros restants à la ville, on pourra s'appuyer sur les 415 000 euros d'aides par an du dispositif", justifie Denis Thuriot.

Pour une question de sécurité, ça permet aussi de repérer qui appartient à l’établissement ou pas.

Denis Thuriot

Maire de Nevers

Le maire de Nevers en est convaincu, le port de l'uniforme offre de nombreux avantages. Non seulement elle peut créer un sentiment d'unité entre les élèves au sein de l'école, mais elle peut résoudre également certaines problématiques. "À l’heure où il y a parfois des ambiguïtés sur les signes religieux, au moins ça peut régler le problème. C'est une cohésion qu’on renforce entre les élèves, un esprit d’appartenance à l'école. La différence de ce qu’on porte à l’école peut parfois être un sujet discriminant, un sujet de harcèlement aussi", souligne Denis Thuriot.

Bientôt dans tous les établissements ?

Mis en place dans d'autres pays du monde et dans les territoires outre-mer, l'uniforme est loin d'être une nouveauté. "Quand vous faites partie d’une équipe de sports collectifs, vous avez une tenue identique et ça ne pose pas de soucis. On n’invente rien. L'idée, c’est que ce ne soit pas la course à l’habillement, ou montrer qu’on a les moyens."

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L'uniforme pourrait-il être imposé un jour à tous les établissements scolaires, y compris les collèges et lycées ? Le maire n'écarte pas cette possibilité. "L’idée, ce n’est pas de faire pour faire. C’est faire pour améliorer l’esprit de partage, la cohésion, l'égalité et revenir à certaines valeurs de la république qui semblent avoir été oubliées."

À l'école maternelle, les élèves porteront des blouses à manches longues. Le choix sera multiple pour les plus grands : pantalons, sweat, polo, tee-shirt, jupes, tenues de sport... Si le budget le permet, les produits locaux seront privilégiés. L'uniforme devrait voir le jour dès la rentrée 2024, dans les écoles où les discussions sont bien avancées avec la mairie.

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