Les étudiants en licence Sciences de l'éducation de l'École supérieure du professorat et de l'éducation peuvent faire les deux premières années de leur cursus et les deux dernières à Nevers. Mais pour la 3e, il faudrait venir sur Dijon. Ils se mobilisent et leur revendication pourrait être entendue.
"On connaît les profs, ils nous connaissent. On n'est pas considérés comme des numéros". Faire leurs études à Nevers, ces étudiants de l'École supérieur du professorat et de l'éducation (ESPE) n'y voient que des avantages. Ce qu'ils souhaitenant, c'est pouvoir rester dans la cité ducale pour l'ensemble de leur scolarité. Mais pour l'instant, rien n'est sûr et ils s'inquiètent."On nous a dit l'an dernier que si notre licence 2 ouvrait et si on était en licence 2 à Nevers, il n'y aurait pas de soucis. On pourrait continuer à suivre notre cursus, explique Camille Balleret, étudiante en deuxième année de sciences de l'éducation. Finalement, depuis le début de l'année, on nous dit 'on ne sait pas pour l'instant, peut-être que votre L3 ne va pas ouvrir.' Pour nous c'est un peu compliqué."
La situation est d'autant plus compliquée qu'ils devront aller à Dijon pour y valider la troisième année avant de revenir poursuivre leurs études en master à Nevers. Une absurdité pour ces jeunes et pour le maire de la ville, Denis Thuriot. "C'est tout à fait légitime qu'il y ait de l'enseignement supérieur délocalisé. Par justice, par équité, par économie aussi. Les étudiants qui sont là, ça leur coûte moins cher d'aller dans des grandes villes", détaille l'élu sans étiquette.
Visioconférence
Le recours à la visioconférence est l'une des solutions envisagées par l'Université, où on n'a pas attendu de recevoir la pétition des étudiants pour réfléchir à l'opportunité d'ouvrir ou pas une troisième année de licence de sciences de l'éducation à Nevers."Il faut le temps de mettre en place les choses, indique Frédéric Debeaufort, le vice-président de l'Université de Bourgogne délégué à la coordination formation et recherche. On ne peut pas dire 'on ouvre en septembre' et qu'on n'ait pas d'enseignants à mettre en face, que la technique pour faire enseignement à distance ne soit pas opérationnelle. Donc il y a un minimum de garanties sur lesquelles on doit avoir des assurances pour dire 'feu vert, on ouvre la L3.'"
Une réunion sur le sujet, avait justement lieu mardi 9 avril en fin d'après-midi au rectorat pour que les futurs professeurs des écoles bénéficient d'un cursus de formation complet à Nevers.