Le démantèlement total de la "Jungle" de Calais s'est achevé lundi 31 octobre 2016. Mais le gouvernement doit encore gérer le cas des mineurs isolés qu’il faut mettre à l'abri. Une trentaine d’entre eux seront accueillis dans la Nièvre dans les prochaines heures.
Il ne reste pratiquement rien du bidonville de la "Jungle" de Calais (aujourd’hui appelée "le camp de la Lande").Entre 5 et 6 000 personnes vivaient là en espérant pouvoir passer en Angleterre, de l’autre côté de la Manche. Ces migrants sont pour la plupart d'origine soudanaise, somalienne, syrienne, libyenne… Ils ont quitté leur pays pour fuir la guerre et les persécutions.
Le démantèlement du camp a commencé lundi 24 octobre. Des cars ont été affrétés pour répartir les migrants dans des centres à travers la France. Plusieurs communes de Bourgogne ont été sollicitées : c’est le cas notamment de Chardonnay et Digoin en Saône-et-Loire, de Villeblevin dans l’Yonne ou encore de Dijon, Chevigny-Saint-Sauveur et Athée en Côte-d’Or.
Un objectif humanitaire
Actuellement, il reste encore près de 1 500 mineurs qui sont hébergés au CAP (centre d'accueil provisoire) de Calais, qui est proche de la limite de ses capacités d'accueil. Ces jeunes sans famille vont être conduits vers des CAO (centres d'accueil et d'orientation) pour mineurs. Une trentaine d’entre eux seront hébergés en Bourgogne, où leur arrivée est prévue prochainement. Ils seront logés dans une structure mise à disposition par la SNCF, dans la commune de Challuy, dans la Nièvre, pour répondre à "un objectif humanitaire de mise à l’abri dans des conditions dignes"."L’accompagnement administratif, sanitaire et social de ce CAO pour mineurs est confié par l’État à la Fédération des oeuvres laïques, partenaire expérimenté dans l’accueil des migrants. L’encadrement de ces jeunes sera assuré 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Cette mise à l’abri sera temporaire. Elle doit permettre de faire un point précis de chaque situation individuelle avec une orientation en conséquence", indique la préfecture de la Nièvre.
"Accueillir ces jeunes mineurs relève de la solidarité nationale. Comme d'autres territoires, notre département doit répondre à cet impératif, par ailleurs exigence de la Convention internationale des droits de l’enfant de 1989", rappelle la préfecture.