Située au sud de la Nièvre, aux portes du Morvan, la ville de Saint-Honoré-les-Bains est un devenue au fil des siècles un lieu propice au bien-être grâce à la réputation de sa station thermale.
L’activité thermale de Saint-Honoré-les-Bains existe depuis l’époque des Romains.
A partir de 1107 des moines reprennent l’activité thermale en installant des étangs. A cette époque, les gens viennent soigner leurs problèmes dermatologiques dans des eaux boueuses.
Dès 1850, les étangs laissent la place à un vaste établissement thermal sous l’impulsion du marquis d’Espeuilles, un habitant de la ville. Il décide de créer de l’emploi et de faire vivre plus de 200 familles au sein du village.
Sa volonté était de diffuser l’image de Saint-Honoré-les-Bains à travers toute la France
Amaury d'Espeuilles, co-propriétaire du château de la Montagne
Dans ce magnifique bâtiment, le grand hall est orné de mosaïques datant du début du 20e siècle.
C’est à cet endroit que jaillissent les 3 sources bienfaitrices issues du Mont Beuvray.
Aux thermes de Saint-Honoré-les-Bains, on traite les problèmes respiratoires ainsi que rhumatologiques.. Deux-mille ans après les Romains, les eaux sulfureuses continuent d’attirer les curistes. Chaque année, ils sont près de 2000 à franchir les portes de la station.
La demeure du marquis d’Espeuilles, le château de la Montagne, se trouve à quelques kilomètres de là.
Avec plus d’un hectare de toitures et une vingtaine de bâtiments annexes, le domaine de la Montagne est aujourd’hui la plus grande propriété de la Nièvre.
Au milieu du 19e siècle, ce bâtiment est complètement restauré par l’architecte Félix Duban, un contemporain de Viollet-Leduc.
Amaury d'Espeuilles, co-propriétaire du château de la Montagne
Le marquis Théodore d’Espeuilles a modernisé son château, à la fois les salons mais également les offices et cuisines afin d’accueillir l’ensemble de la Cour Européenne, notamment l’Impératrice Eugénie.
Soucieux du développement économique de son village. Le marquis va également établir une manufacture de poterie sur son domaine. L’usine, fermée depuis 1926, est aujourd’hui un témoin important de l’ère pré-industrielle.
Cette poterie est un bâtiment unique, elle est la dernière à être totalement « debout » en Europe.
Classée monument historique, comme l’ensemble du domaine, la poterie est aujourd’hui en pleine restauration.
Une fois achevée, elle pourrait devenir un site touristique incontournable de Saint-Honoré et de ses environs.