Depuis quelques années, les castors prolifèrent autour d'Alligny-sur-Morvan, une bonne nouvelle pour la biodiversité. Mais leur présence empêche la rivière de s'écouler normalement.
Ici, en contrebas de la retenue de Chamboux, dans la rivière du Ternin, pas de doute, ce sont bien des castors. "Les arbres couchés ont été grignotés par les castors. Ils sont taillés comme pourrait le faire un taille crayon. C'est caractéristique du castor", explique Marie-Christine Groche, la maire d’Alligny-en-Morvan, un petit village de la Nièvre."Cinq à six barrages de castors ont été observés entre le barrage de Chamboux et le village d’Alligny-en Morvan", continue-t-elle en datant l'apparition de ces constructions à 2 ou 3 ans.
Une bonne nouvelle pour la biodiversité. Le castor d’Europe existait du temps des ducs de Bourgogne mais, chassé et exploité, il a été réintroduit. "Les premiers individus ont été observés en Bourgogne il y a 30 ans, vers La Charité-sur-Loire", raconte Daniel Sirugue, conseiller scientifique au parc naturel régional du Morvan. "Le but, c’est de faire cohabiter la nature, sa faune et l’Homme".
Sa prolifération amène son lot de problèmes et empêche notamment la rivière de s’écouler normalement. "Les agriculteurs nous font remonter des problèmes d’inondation sur leur parcelle", affirme la maire. Alors, parfois, il n'y a pas d’autres choix que d’intervenir pour enlever les barrages.
Mais les scientifiques jugent pour l'instant qu'il faut laisser vivre l'animal, en le dérangeant le moins possible.