L'entreprise Look Cycles, située à Nevers (Nièvre), fabrique les vélos qui ont permis à la délégation française de cyclisme sur piste de remporter des médailles aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris. Une fierté pour cette entreprise, présente sur le territoire depuis plus de 70 ans.
Quels sont les points communs entre Alexandre Léauté, Marie Patouillet et Benjamin Thomas ? Ce sont trois sportifs, déjà. Ils ont obtenu une médaille d'or aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris, ensuite. Enfin, ils ont tous roulé sur le même vélo : un engin construit par Look Cycles et produit, en grande partie, à Nevers (Nièvre).
Depuis 28 ans, cette entreprise historique du territoire fournit l'équipe de France de cyclisme sur piste. "Nous travaillons avec, et pour, les athlètes. Nous partageons leurs valeurs d'audace, de travail et d'excellence, et c'est ce que nous mettons en place lorsqu'on construit nos vélos", explique Federico Musi, PDG de Look Cycles.
Comment ont été fabriqués ces vélos olympiques ? Ce travail a débuté il y a trois ans pour les centaines de salariés présents sur le site. Les ingénieurs ont revu la géométrie du vélo afin de l’adapter aux caractéristiques du vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines, lieu des épreuves de cyclisme sur piste.
Des heures d’études et de modélisation en soufflerie ont ensuite permis au produit d’être validé et conçu. C’est alors qu’Armelle Prud'hon et Christophe Artigue sont entrés en scène. Elle produit la fourche du vélo à l’aide de pièces en carbone "afin de lui donner sa forme". Lui emballe, prépare et remplace les peintures défectueuses.
Une "fierté" d’y avoir participé
Tous deux expriment leur fierté d’être associés aux Jeux de Paris. "On a tous une partie des médailles ! On est heureux de pouvoir leur fournir un vélo dont ils sont contents. Ils réalisent de bons temps avec. L’athlète y est pour beaucoup, mais le vélo y est aussi pour quelque chose", explique cet agent de production.
Federico Musi partage le même point de vue. Il ajoute également que "l’image et les retours que nous avons avec les victoires et les médailles nous rendent très fiers et nous aident à développer nos activités dans le monde entier." Au total, Look Cycles a déjà produit une centaine d'exemplaires de son modèle P24 et a contribué à trois médailles d’or, deux d’argent et deux de bronze.
Pour autant, elle n'a pas été la seule entreprise bourguignonne à décrocher une médaille. Les cycles Lapierre, établis à Dijon, ont fabriqué les vélos haut de gamme ayant permis à Cassandre Beaugrand de remporter l'or en triathlon. Prieur, dont le siège est basé à Genlis, a équipé l'escrimeur Yannick Borel, qui a décroché l'argent en épée.
En attendant, Look Cycles commence à préparer les Jeux de Los Angeles, en 2028. Mais Alexandre Lavaud, le responsable produit de l'entreprise, l'assure : "dans 4 ans, on n’est pas sûr qu'il y aura des changements majeurs. Mais, évidemment, il y aura des évolutions sur ce vélo-là."