A partir de ce lundi, les masques faits maison ne sont plus autorisés à l'école. Seuls les masques de catégorie 1 ou les masques chirurgicaux sont désormais autorisés en classe. Comment les reconnaître ? Quelles sanctions en cas de non respect de la mesure ? On vous explique.
Le gouvernement souhaite à tout prix garder les écoles ouvertes. Le nouveau protocole détaillé par Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education le 1er février, prend effet ce lundi 8 février et concerne les établissements scolaires, du primaire au lycée. Désormais, seuls les masques FFP2, de catégorie 1 ou les masques chirurgicaux jetables sont autorisés en classe, toujours à partir de 6 ans. Fini les masques artisanaux cousus main. Cette mesure vise à réduire le nombre de contaminations à l'école, alors que le variant britannique, plus contagieux, est bien présent dans le pays.
Le masque de catégorie 1 a été reconnu comme le plus protecteur, après le masque FFP2 et le masque chirurgical. Ce type de protection filtre plus de 90% des particules. La densité du tissu non tissé doit être de 400g/m². La catégorie est indiquée sur la notice ou l'emballage du masque. Il peut être en tissu ou jetable. Cette mesure concerne les élèves mais aussi bien entendu les personnels. Les masques sont toujours censés être changés toutes les 4 heures.
Les masques en tissu "maison" ne filtreraient quant à eux que 70% des aérosols. Ce sont les masques "faits maison" que le gouvernement entend supprimer. Ce sont les moins protecteurs.
A Audincourt, dans le Doubs, dès la rentrée des classes, 50 masques de catégorie 1 de type "chirurgicaux" seront distribués à chaque élève scolarisé dans les écoles de la ville qu'elles soient publiques ou privées, du CP au CM2. "Ils seront remis directement aux élèves le lundi 22 février" précise la Ville d'Audincourt qui rappelle les règles à respecter et qui sera attentive à sensibiliser les élèves pour que le moins de masques possible se retrouvent dans la nature.
Et en cas de non respect de cette mesure ?
Le gouvernement n'a pas donné de consigne aux rectorats pour que les masques des enfants soient contrôlés. Le rectorat de l'Académie de Besançon, contacté par nos soins, nous explique que la pédagogie prime avant la sanction. "Il ne faut pas penser qu'aux sanctions. Nous disposons d'un stock de masques de type 1 pour les élèves qui exceptionnellement arriveraient en classe et n'auraient pas le bon masque. Les établissements en seront pourvus dès la rentrée. On pourra fournir un masque en cas d'oubli et notamment pour les familles en précarité" précise Guillaume Rivoire, responsable de la communication au rectorat, tout en précisant que c'est bien aux familles de prévoir ce masque pour chaque enfant.
Pour l'instant, aucune consigne particulière n'a été délivrée aux enseignants, nous précise le rectorat. Pour un responsable de la FCPE, fédération de parents d'élèves, interrogé par LCI, le bon respect de cette mesure s'avère difficile à contrôler dans les établissements. "En réalité, de nombreux enfants ne changent pas de masque toutes les trois-quatre heures. Parfois, les parents ne sont pas au courant ou bien ils n'ont pas un budget suffisant. Le protocole sanitaire est inapplicable faute de moyens humains", déplore Rodrigo Arenas. Selon lui, les mesures de distanciation physique sont mal respectées et les enfants ne se lavent pas suffisamment les mains dans les établissements scolaires.
Pour plus d'informations sur les différents types de masques, vous pouvez consulter cette page.