Nucléaire : l'ASN se prononce le 6 juin sur les soudures de l'EPR de Flamanville

L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a réuni début avril, son groupe d’experts. Ils ont conclu qu'EDF ne pouvait laisser en l'état huit soudures de l'EPR de Flamanville et devait engager des travaux. L'ASN doit se prononcer le 6 juin sur cette situation.

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Soudures de l'EPR de Flamanville : l'ASN se prononcera le 6 juin

L'Autorité de sureté nucléaire (ASN) se prononcera le 6 juin sur le dossier des soudures de l'EPR de Flamanville (Manche).
Le 29 mai, EDF devait être auditionnée, pour présenter sa "position argumentée" sur les options préconisées par le groupe d'experts.

Celui-ci estime que l'électricien devrait de préférence réparer les soudures concernées afin de les mettre en conformité. Une seconde option proposée consiste à renoncer à "la démarche d'exclusion de rupture" de ces soudures, en apportant des modifications afin de renforcer l'installation.

Cette démarche dite "d'exclusion de rupture" consiste à estimer que le matériel atteint un niveau de qualité tel qu'une rupture peut être exclue par principe

Si EDF souhaite laisser ces soudures en l'état, "il faut étudier les scénarios de rupture, voir quelles en sont les conséquences, démontrer que ces conséquences ne sont bien évidemment pas désastreuses pour la sûreté et mettre en place des dispositifs de parade pour limiter les conséquences", a détaillé M. Doroszczuk, le président de l'ASN.


→ EDF avait estimé que les recommandations des experts de l'ASN pourraient se traduire par de nouveaux retards et surcoûts. 
Le chargement du combustible nucléaire est pour l'instant officiellement prévu fin 2019, pour une enveloppe de 10,9 milliards d'euros. Le calendrier et les coûts de cet EPR ont déjà dérapé à de multiples reprises.
 

Un surcoût de 2 milliards selon Greenpeace

→ Greenpeace pense que le coût du réacteur EPR de Flamanville va augmenter de deux milliards d'euros, en raison de ces problèmes de soudures.
Selon le spécialiste du nucléaire de l'ONG, Yannick Rousselet, si EDF refait les huit soudures non conformes et cela va lui prendre "deux, trois ans". 

Réparer ces soudures difficilement accessibles implique de détruire une partie du génie civil. "L'ASN ne va pas aller contre l'avis des experts. L'affaire est pliée", estime Yannick Rousselet. 

→ "Si un jour l'EPR démarre et que le pilotage se fait de la même façon que les soudures, ça va être des accidents graves avec des conséquences plus importantes", s'est de son côté "inquiété", durant la réunion, Guy Vastel,  de l'Association du contrôle de la radioactivité dans l'Ouest (ACRO).

"Il semble qu'il y ait un délai de quasiment deux ans entre le moment où, à l'atelier, on voit un problème, et le moment où on prévient l'ASN", a en outre déploré le militant.
            
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