Ouverture de la chasse : les sangliers et leurs dégâts au cœur des discussions

À la veille de l'ouverture générale de la chasse en Bourgogne, le sanglier est au cœur des discussions entre agriculteurs et chasseurs. Ces derniers n'arrivent plus à faire face à la prolifération des sangliers. Tandis que les agriculteurs sont excédés par les dégâts causés par les animaux.

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L'ouverture générale de la chasse est programmée dimanche 15 septembre dans les quatre départements de Bourgogne, une semaine après la Franche-Comté (8 septembre). Avant ce moment important pour les chasseurs, nous avons interrogé le directeur de la fédération de chasse de la Nièvre, Florent Ortu, sur la problématique des sangliers.
 

Quel est l'état du gibier à la veille de l'ouverture de la chasse ?

Florent Ortu, directeur de la fédération des chasseurs de la Nièvre : Le printemps a été très bon. Donc pour le petit gibier, on est très optimiste. On sait qu'il y a une bonne reproduction sur le lièvre, le faisan et les perdreaux. Donc normalement, une belle saison en perspective.

Après, on sait que la sécheresse qu'on a connu cet été a eu un impact sur le sanglier en particulier. Parce qu'aujourd'hui, si vous vous promenez en forêt, vous n'avez rien à manger, pas de limaces, pas de vers, pas de glands.
 
 

Pourquoi faut-il s'attendre à de nouveaux dégâts causés par les sangliers ?

On redoute des dégâts dans les semaines à venir, lorsque la pluie reviendra. Des dégâts pourraient arriver essentiellement sur les prairies et sur les semis de céréales, parce que les animaux rechercheront des protéines.

Ils sont privés de protéines depuis de nombreuses semaines. On craint à nouveau de connaître les dégâts qu'on a pu connaître à l'automne dernier.
 

Et pour ces dégâts sur l'agriculture, qui paye la facture ?

Les chasseurs ont une mission d'indemnisation de service public. Aujourd'hui, les chasseurs indemnisent les dégâts aux agriculteurs sur leurs propres deniers. Dans la Nièvre, on était jusqu'à l'année dernière sur une enveloppe globale de 700 000 euros de dégâts de gibier. Sur la campagne qui se clôture au 30 juin, on sera certainement aux alentours de 1,2 million d'euros.

Donc des dégâts qui sont en explosion et qui sont en grande partie dûs à la sécheresse qu'on a pu connaître l'été dernier. Si on continue dans les mêmes perspectives avec ce temps, les chasseurs ne pourront tout simplement plus payer et ne seront plus à même d'assurer leur mission d'indemnisation des dégâts de gibier.

Certains agriculteurs nous reprochent qu'il reste trop de sangliers. Beaucoup d'équipes de chasse font les efforts nécessaires. La chasse est un loisir, on ne chasse pas non plus tous les jours. On est aujourd'hui arrivés dans une pratique de la chasse d'un loisir, mais avec des objectifs de résultat. Et c'est ce qui devient aussi compliqué.
 
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