L’association Atmo Bourgogne Franche-Comté a comparé la qualité de l’air du mois d’avril 2020, en plein confinement, avec celui du mois d’avril 2019. Voici les différences.
Depuis le 17 mars 2020, début du confinement, de nombreuses activités ont cessé et les sorties quotidiennes ont largement été limitées. Pour Francis Schweitzer, le directeur d’Atmo Bourgogne-Franche-Comté, le confinement a eu certaines conséquences sur la pollution atmosphérique. « Le mois d’avril 2020 enregistre une nette amélioration de la qualité de l’air par rapport à avril 2019 » explique-t-il.
Bien qu’avril 2020 ait été un mois moins polluant que celui de 2019, une faible hausse s’est faite ressentir après les premières semaines de confinement. « La qualité de l’air était bonne mais nous avons constaté de très légères augmentations de la pollution pour le deuxième mois de confinement » ajoute le directeur d’ATMO.
Deux polluants majeurs ont été évalués pendant le confinement
Pour comparer les deux périodes d’avril 2019 et d’avril 2020, l’association s’est basée sur le dioxyde d’azote et les particules fines PM10. « Ce sont globalement les deux polluants ayant la plus forte répercussion sur la qualité de l’air pour les mois de mars et avril » argument Francis Schweitzer.
Les transports routiers sont responsables en temps normal de plus de 60% des émissions de dioxyde d’azote. La très nette baisse des flux routiers durant le confinement a fortement limité le rejet de ce polluant. On le trouve en quantité deux fois moins importante en avril 2020 par rapport à avril de l’année précédente.
Les particules fines PM10 sont principalement émises par le chauffage résidentiel, l’activité agricole et plus secondairement par les transports routiers. Le confinement n’a guère changé la donne. Atmo BFC enregistre alors une présence similaire des PM10 entre les deux périodes comparées.
Le déconfinement signifiera une reprise de la pollution
A quoi faut-il s’attendre ces prochaines semaines avec le déconfinement et le passage à la saison estivale ?. « On basculera sur de nouveaux polluants comme l’ozone » précise Francis Schweitzer. « Il va faire beau et chaud, l’activité va reprendre, on va retrouver une pollution à l’ozone » explique ce spécialiste de la qualité de l’air.
Pour le responsable d’Atmo BFC, le transport routier reste le « point noir » de la pollution. Francis Schweitzer espère un changement dans nos habitudes. « Il faut que cette situation difficile nous fasse prendre conscience qu’on peut faire les choses différemment. »
Le télétravail et le développement de voies cyclables sont quelques-unes des alternatives qu’il cite pour éviter la dégradation de la qualité de l’air et les émissions de gaz à effet de serre.