A partir du jeudi 1er septembre 2016, une quinzaine de centres de contrôle technique expérimenteront de nouvelles mesures des émissions polluantes des voitures particulières.
En quoi consiste ce contrôle technique renforcé ?
Une sonde dans le pot d'échappement et un boîtier branché sous le volant relié au système de diagnostic embarqué du véhicule : le nouveau dispositif ressemble à un contrôle technique lambda. Mais, là où la règle en vigueur pour les moteurs diesel se limite à la seule opacité des fumées rejetées, ici les gaz polluants sont passés au peigne fin : monoxyde de carbone, dioxyde de carbone, oxygène, oxydes d'azote et hydrocarbures imbrûlés sont mesurés par ordinateur.Pour les véhicules essence, le contrôle habituel est complété par une mesure des émissions d'oxyde d'azote et de particules fines.
"Maintenant on vérifiera les cinq gaz à la fois sur les essences et sur les diesels (...) ça va améliorer considérablement la mesure de la pollution lors du contrôle technique", explique Nicolas Bouvier, directeur de Dekra Automotive, dont le réseau regroupe un quart des 6 200 centres agréés français.
J'invite le @FT à la prochaine réunion de la Commission pollution automobile. Mise au point : https://t.co/0x55nvYfTD #Transparence
— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) 24 août 2016
Ces contrôles techniques renforcés vont-ils coûter plus cher ?
Dans un premier temps, 17 centres (un à Paris, huit en Ile-de-France, huit en province) vont tester ce nouveau dispositif avec différents appareils, du 1er septembre 2016 au 1er mars 2017.Pour les automobilistes qui feront contrôler leurs véhicules durant cette période, il n'en coûtera pas plus cher et aucune contre-visite n'est à redouter pour ces nouveaux critères.
A terme, en revanche, "il est possible que ça ait un impact sur le prix" du contrôle technique, estime le directeur de Dekra Automotive. Le réseau met en avant le coût des nouveaux appareils de mesure - environ 5 000 euros pièce - et la durée de ce test supplémentaire - de l'ordre de 5 minutes par véhicule.
La société UTAC (organisme central du contrôle technique automobile depuis 1991) a été chargée de définir des valeurs de référence pour les cinq gaz polluants mesurés et d'élaborer un nouveau protocole unique pour tous les centres agréés d'ici le 1er juillet 2017.
Les 17 centres choisis pour l'expérimentation auront surtout pour but d'accumuler les résultats pour faciliter ce travail. "Toutes les données seront communiquées à l'UTAC", indique Rémi Courant, responsable technique véhicules légers de Dekra Automotive. Les éléments transmis incluront les mesures effectuées par sonde et les informations des logiciels embarqués pour les voitures qui en sont équipées - celles de moins de quinze ans.
Lire le rapport final de la commission indépendante mise en place par la ministre de l'Environnement après la révélation de l’affaire Volkswagen