PORTRAITS. Ils sillonnent le monde pour faire des courses de ski de fond longue distance

A la Transjurassienne, j'ai rencontré des hommes heureux. Des hommes que la passion de la glisse mène aux quatre coins de la planète. Leur passeport Wordloppet, ils en sont fiers. Chapeau et respect messieurs ! 

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Vincent Yvon a terminé sa Transjurassienne, une de plus. Ce commandant de bord d'une compagnie française sera sans doute le 2e Français à boucler les 20 plus grandes courses de ski de fond au monde. Il a déjà à rempli cinq passeports du circuit Wordloppet soit 50 courses ! 

Dans une semaine l'infatigable Yvon enchaînera avec la Jizerská Padesatka en République Tchèque, puis le marathon de l'Engadin en Italie. Il partira ces prochains mois en Islande, puis à Ushuaïa et en Australie pour vivre sa passion. La glisse. 

Pour lui, la Transjurassienne est la plus difficile des courses du circuits en raison du dénivelé des montagnes du Jura.


A l'arrivée de la course, ils sont nombreux à venir faire tamponner leur passeport Worldloppet. Un petit livret de papier qui peut nous paraître bien dérisoire. 
"C'est une fierté pour eux" nous confie Brigitte Schopfer qui les accueille depuis des années. "On leur pose le tampon, on inscrit dessus la date, leur classement et la distance qu'ils ont parcouru" dit-elle. Ce sésame est précieux pour eux, il cache des heures de glisse, de plaisir, parfois de souffrance. 


La Jurassienne Annette Lamy-Chappuis représente l'Europe Centrale dans l'organisation Wordloppet. Cette année, avec les inscrits de l'édition 2018 elle va décerner deux médailles de master, ceux qui ont bouclé les 10 courses de leur passeport. L'Estonien Raul Andresson en fait partie. Tout sourire, il est venu récupérer sa nouvelle médaille de "master". C'est la troisième ! Et il nous avoue ne pas avoir l'attention de s'arrêter en si bon chemin. La semaine prochaine, il s'alignera sur le Tartu Marathon en Finlande. 
 


Parmi ces respectueux "fous" de glisse figurent des skieurs de tous les âges. La passion perdure, Riho Rebanc jeune estonien est lui aussi à la recherche du précieux tampon de la Transju. 
 


Depuis trois ans, il a enchaîné les courses. A son rythme, pour le plaisir. Mais on sent une vraie fierté dans ses yeux, il tient avec précaution ce passeport qui semble signifier beaucoup pour lui. 


 

 

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