Notre feuilleton "la vie en mieux" nous emmène à la rencontre de trois Comtois qui n'ont aucun point commun, à part celui d'avoir décidé de changer de vie professionnelle. Ils étaient commercial, conseillère en insertion professionnelle, manutentionnaire. Ils ont affronté leur peur et sauté le pas.
Puisque nous passons un tiers de notre existence à travailler, le labeur doit-il être une unique source de revenu permettant de bien vivre le reste de l'existence ? Ou bien est-il un but à atteindre en matière d'épanouissement personnel ?
Vous allez voir que nos trois personnages ont tous dû se relever d'un croche-patte de la vie, d'un moment où le cerveau a dit "Stop, ça ne va plus !".
La vie, en mieux ! Un feuilleton de Clément Jeannin. Images de Fabienne Le Moing. Son : Thomas Hardy et Alexis Viloin.
Montage : Stéphanie Chevallier.
Vincent, fort de café
Pour ce premier épisode, nous prenons la route du Jura. À Courlans, près de Lons le Saunier, Vincent Vandelle a longtemps pensé que sa carrière serait musicale. Ce trompettiste de talent a suivi la voie des conservatoires régionaux pour devenir musicien professionnel, avant qu'une blessure à la bouche ne mette un terme à sa prometteuse carrière. Vincent a ensuite travaillé dans l'univers familial du vin, comme commercial. Mais il avait au fond de lui un manque, celui de créer et de vendre ses propres produits. Il a eu la révélation dans un coffee-shop de Colmar : il deviendrait sommelier en café.
C'est sa formatrice à la Caféothèque de Paris qui lui a conseillé de créer ses propres cafés.
À 45 ans, ça y est, Vincent est le maître à bord de sa petite entreprise. Il a ouvert en 2018 sa boutique, le "Café de V."
Camille : broder sa vie
Camille Hintzy a eu aussi plusieurs vies professionnelles. Le métier de sa vie, cela devait être l'hôtellerie. Elle a rencontré à l'Ecole Hôtelière son mari Renaud. Elle a adoré travailler dans les palaces au service des clients. Mais des problèmes récurrents aux hanches l'ont contrainte à abandonner, à l'âge de 24 ans, ce métier passion.
Elle aura ensuite travaillé dix ans auprès des missions locales, avant qu'un burn out la contraigne à stopper et à réfléchir sur le sens de son travail.
Passionnée de couture depuis son enfance, Camille s'est formée au métier de Tapissier-Décorateur. Une année d'études à Lyon loin de sa famille, puis le passage du CAP en candidat libre dans les Vosges. Une fois son diplôme obtenu, elle a monté il y a 16 mois son entreprise : Maison Louise.
Comme beaucoup d'artisans en reconversion, Camille s'est appuyée sur les dispositifs d'accompagnement proposés par la Chambre des Métiers de Haute-Saône.
Celle-ci dispense notamment des formations sur des domaines parfois éloignés de leur cursus initial. Comme dans cet exemple de formation sur la comptabilité. Écoutez à ce sujet Céline Chaudot, formatrice en compta-gestion.
Julie, remettre les pendules à l'heure
Pour Julie Teillard, 48 ans, son besoin de changer de travail était devenu vital. Oui. Vraiment vital. Car cette manutentionnaire ne supportait plus sa vie. Un changement radical rendu possible par un DAQ, un Dispositif en Amont de la Qualification. Cette formation initiale a convaincu Julie qu'elle était faîte pour le métier de l'horlogerie. Elle a ensuite continué sa formation à l'AFPA de Besançon, d'où elle est sortie diplômée. Elle est désormais horlogère. Seul écueil : elle ne trouve pas encore d'entreprise pour l'embaucher, alors que son talent est reconnu par ses formateurs.