Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains, va réunir le bureau politique de son mouvement mercredi 6 janvier 2016 à 11h.
Rachida Dati et Guillaume Larrivé y seront
Cette réunion sera "exclusivement consacrée à la révision de la Constitution", notamment la déchéance de la nationalité, qui fait débat à droite et à gauche.Lundi, lors d'une conférence de presse au siège du parti à Paris, Roger Karoutchi, chargé de la "riposte" au gouvernement, a précisé que chacun exposerait son avis en vue de dégager une position commune. "Sur la déchéance de nationalité, il y a convergence dans notre famille politique. Le BP arrivera à une position assez claire", a-t-il assuré.
Le sénateur des Hauts-de-Seine était entouré de plusieurs membres de "l'observatoire de suivi des mesures annoncées par le gouvernement pour la sécurité des Français", mis en place par Les Républicains après le 13 novembre : Rachida Dati (eurodéputée originaire de Saône-et-Loire), Guillaume Larrivé (député de la 1re circonscription de l’Yonne et secrétaire national LR à l'Immigration) et Olivier Marleix (député d'Eure-et-Loir).
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— les Républicains (@lesRepublicains) 4 Janvier 2016
La révision constitutionnelle au programme
"Nous avons une approche constructive" et "nous ne voulons pas nous opposer pour nous opposer", a affirmé Roger Karoutchi. Les Républicains réclament néanmoins un "débat", avec dépôt d'"amendements" au projet de loi qui sera débattu à l'Assemblée nationale et au Sénat avant d'être soumis au vote du Parlement réuni en Congrès à Versailles (majorité des 3/5es requise). "Il ne serait pas acceptable que, sous prétexte que la gauche a explosé en vol, on serait prié de se taire", a affirmé Roger Karoutchi. "Ce serait le monde à l'envers que la loi soit adoptée par les voix de droite", celles de gauche n'étant que "supplétives"."Nous ne sommes pas une chambre d'enregistrement", a renchéri Guillaume Larrivé. Selon lui, le projet de loi est "une version provisoire qui doit être retravaillée". Le député de l'Yonne a déposé une proposition de loi visant à élargir la possibilité de déchéance de nationalité aux auteurs de "délits" de terrorisme ainsi que "d'atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation".
"Où en est-on avec la rétention de sûreté ?"
"Faut-il inscrire la déchéance de nationalité dans la Constitution ?" (Rachida Dati notamment y est opposée). "Qu'est-ce que la nationalité" française ? Qu'en est-il de "l'assimilation, l'intégration ?" "Est-ce que la politique pénale du gouvernement correspond à ses incantations sécuritaires ?" sont autant de questions sur lesquelles vont réfléchir les membres du BP."Où en est-on avec la rétention de sûreté ?", s'est de son côté inquiété Guillaume Larrivé, en s'interrogeant aussi sur "le champ d'application" de la déchéance de nationalité (les binationaux ou tous les Français? Et pour quelle infraction exactement?) "1 000 Français sont partis faire le jihad. 250 sont revenus. Quelles sont les poursuites judiciaires engagées contre eux ? L'opérationnel sera notre seul critère (...) Si on est en guerre, les mesures doivent être à la hauteur", a conclu Olivier Marleix.