Le député de la 1re circonscription de Saône-et-Loire, Thomas Thévenoud a organisé une "réunion de concertation" avec les taxis parisiens et les voitures de tourisme avec chauffeur (VTC) lundi 29 juin 2015. Il a été notamment question des conflits soulevés par l'application UberPOP.
Pourquoi Thomas Thévenoud se saisit-il du dossier des taxis ?
Thomas Thévenoud (non inscrit, ex-PS) a été le rapporteur de la loi relative aux taxis et aux voitures de transport avec chauffeur, dite loi Thévenoud, votée en 2014.Le député bourguignon, qui a été exclu du PS suite à des problèmes avec le fisc, entend bien profiter de sa connaissance du dossier pour revenir sur le devant de la scène.
Thomas Thévenoud suit de près le mouvement de protestation des chauffeurs de taxis contre le travail clandestin dans leur secteur.
normal, #Thevenoud va expliquer aux #taxis que si #Uber paye pas de taxe&impot c à cause d1phobie administrative ... https://t.co/1i1qdizFHA
— françoise majorel (@framboazz) 26 Juin 2015
L’élu de Saône-et-Loire a convié lundi après-midi les organisations de taxis et voitures de tourisme avec chauffeur (VTC), à l'exception d'Uber, à une "réunion de concertation" pour examiner les "moyens" d'une application "totale" de la loi qui porte son nom. "Il ne s'agissait "pas de court-circuiter le gouvernement" mais d'assurer le "service après-vente" de la loi, a-t-il dit.
Une vingtaine de participants étaient présents, selon le député. Tous "ont tous redit leur opposition au service UberPOP et redemandé l'application de la loi, toute la loi". L'élu de Saône-et-Loire s'est "engagé à faire passer le message au gouvernement".
Le député bourguignon rappelle que plusieurs mesures ne sont pas appliquées : géolocalisation des taxis, carte bleue obligatoire, suppression du régime des locataires, les "esclaves du système", et la création des licences de taxis gratuites. Pour certaines, "il manque les décrets 'application", indique Thomas Thévenoud.
Pourquoi la société Uber n’est pas invitée ?
Des journées de mobilisation émaillées de violences ont eu lieu jeudi 25 et vendredi 26 juin. Les taxis parisiens sont hostiles à l'application UberPOP qui permet aux particuliers de transporter des clients contre paiement, sans acquitter de charges. Les chauffeurs de VTC, qui payent des charges et dont l'activité est légale, sont aussi parfois la cible de la colère des taxis.Le député de Saône-et-Loire précise n'avoir pas invité Uber à la réunion parce que la société "a manifestement décidé par son attitude agressive de déstabiliser l'équilibre que nous avions trouvé ensemble".
Il y a quelques jours, Thomas Thévenoud a interrogé le gouvernement sur le cas du service Uberpop qu'il juge illégal. Sa prise de parole a été accueillie par des quolibets sur les bancs de l’Assemblée, surtout à droite. "Et tes impôts?!", ont lancé des députés.