Diminution des durées de séjour à l'hôpital, contrôle renforcé des arrêts de travail, amélioration des prescriptions de médicaments : l'Assurance maladie présente un rapport pour dégager 1,42 milliard d'euros en 2017.
Quels sont les défis des prochaines années ?
La Caisse nationale d'assurance maladie (Cnamts) va faire des propositions pour "améliorer la qualité du système de santé et maîtriser les dépenses" en 2017. Elle les présentera à son conseil d'administration jeudi 30 juin 2016.Elle espère réaliser 1,42 milliard d'euros d'économies l'année prochaine, soit le double de l'objectif fixé pour 2016. Si "des gains d'efficience" ont été faits dans tous les secteurs ces dernières années, l'Assurance maladie appelle à "intensifier les efforts" pour faire face "aux défis des années à venir". Parmi ces défis, il y a l'arrivée, déjà amorcée, de traitements innovants et coûteux comme dans les domaines du cancer ou de l'hépatite C.
Quelles sont les pistes pour des économies ?
maîtriser la prescription de médicaments
Cela constitue la principale piste d'économies. L'Assurance maladie espère ainsi réaliser, comme en 2016, 430 millions d'euros d'économies. Cela passe notamment par l’amélioration des prescriptions et la lutte contre la iatrogénie (effets indésirables provoqués par les médicaments) responsable de 7.500 décès environ par an. L'utilisation de médicaments "biosimilaires" moins chers et la promotion des génériques pourraient lui permettre de gagner 230 millions d'euros supplémentaires.
continuer à développer le "virage ambulatoire"
autrement dit, il s'agit de réduire les durées d'hospitalisation. L’Assurance maladie espère ainsi récupérer 390 millions d'euros.renforcer "l'efficacité des contrôles des arrêts de travail"
Ce sont surtout les arrêts longs qui sont dans le collimateur. Il s'agit aussi d'obtenir "une plus grande homogénéité" dans les prescriptions, ce qui permettrait de dégager 100 millions d'euros.Pour cela, l'Assurance maladie prévoit de renouveler l'accompagnement personnalisé auprès des médecins généralistes ayant une part importante de patients bénéficiaires d'arrêts de travail et une durée d'interruption élevée. Ce dispositif d'accompagnement a donné des résultats "encourageants". Sur 1.673 médecins généralistes visités en 2015, une diminution de 1,5 jour du nombre moyen d'indemnités journalières par patient a été observée dans les trois mois qui ont suivi la visite, souligne le rapport.