Après le violent incendie survenu ce jeudi 26 septembre à Rouen en Normandie, vous vous posez sans doute la question. 29 sites présentent des risques forts dans les huit départements de la région.
La directive européenne "Seveso" porte son nom de la catastrophe survenue le 10 juillet 1976 à Seveso dans le Nord de l'Italie. Ce jour là, un nuage d'herbicide contenant des produits toxiques s'était échappé d'un réacteur d'une usine chimique. Il s'était répandu sur la plaine de Lombardie contaminant 4 communes. Près de 200 personnes sont hospitalisées dont de nombreux enfants. 3.000 animaux domestiques sont tués par les émanations. 77 000 têtes de bétail sont abattues. Les terres agricoles nécessiteront de longs travaux de décontamination.En France, 647 établissements sont classés à "haut risque Seveso"
Tous ces sites font l'objet d'un plan de prévention des risques technologiques (PPRT).Les PPRT sont nés après l'accident l'explosion de l'usine AZF à Toulouse en 2001. Ils ont pour but d'organiser la cohabitation des sites industriels les plus à risques avec les riverains.
Ces plans peuvent définir des zones d'expropriation ou de délaissement. Il règlement les projets de construction futurs. Le PPRT peut interdire la réalisation d’aménagements ou d’ouvrages, ainsi que les constructions nouvelles et l’extension des constructions existantes.
Et en Bourgogne-Franche -Comté ?
Au total, la Bourgogne-Franche-Comté compte 29 sites Seveso répertoriés seuil haut et 40 sites Seveso répertoriés seuil bas. Comment classe-t-on un site dans un seuil plutôt qu'un autre ? Cela va dépendre du tonnage de produits dangereux stockés, de leur degré de toxicité sur l'homme ou de leur capacité plus ou moins grande à s'enflammer.
► Découvrez la carte des sites classés "Seveso Bas" et "Seveso haut" en Bourgogne-Franche-Comté
Dans le Doubs
Dans le Jura
L'usine Solvay fait l'objet d'un plan de prévention des risques technologiques (PPRT) en date du 24 février 2010. Quatre communes sont particulièrement menacées en cas d'incident sur ce site, celle de Tavaux et sa cité ouvrière située aux portes de l'usine, mais aussi Abergement-La-Ronce, Champvans et Damparis.
Dans le Territoire de Belfort
L’usine Antargaz de Bourgogne fait l’objet elle d’un classement en seuil bas.
Dans la Haute-Saône
En Côte-d'Or
Citons également les sites Titanobel - un autre fabricant d'explosifs - de Vonges et Pontailler-sur-Saône. Les entrepôts de FM France à Fauverney sont également répertoriés, tout comme l'entreprise de traitement de déchets dangereux Suez Minerals FRANCE basée à Drambon.
Dans l'Yonne
En Saône-et-Loire
Six sites sont concernés par cette classification Seveso haut. On trouve dans cette liste : l'usine Michelin de Blanzy, le site sidérurgique Aperam de Gueugnon, l'usine de fabrication de désinfectants Bioxal à Chalon-sur-Saône, Sobotram Transports à Crissey, Butagaz à Sennecey-le-Grand et enfin, toujours à Crissey, l'entreprise GE Water-Process Technolgies specialisée dans la commercialisation de produits chimiques et de traitement des eaux et des fluides industriels.
Dans la Nièvre
La Nièvre a sur son territoire trois sites classés Seveso risque haut. Il s'agit de l'usine de fabrication de produits chimiques Rhodia Opérations basée à Clamecy, le fabricant de feux d'artifices Ardi à Garchy et le site Antargaz-Finagaz de Gimouille. Le site Aperam d'Imphy est certes classé Seveso mais risque bas.