L’INSEE vient de publier les derniers chiffres de la population en Bourgogne-Franche-Comté, ceux du recensement 2019. Nous sommes 2 805 580 habitants, 2227 de moins en un an. La Côte-d’Or et le Doubs sont les seuls départements à en gagner.
2 805 580 habitants en Bourgogne-Franche-Comté
La baisse a débuté en 2013, selon l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques. Nous étions 2 819 783 cette année-là et 2 802 519 en 2008. De 2008 à 2013, la hausse était de 0,1% en moyenne chaque année. Depuis, nous enregistrons une baisse de 0,1%, alors que la population nationale augmente toujours, +0,4%, soit 65 096 768 habitants en France. La Bourgogne-Franche-Comté représente 4,3% de la population française.
Deux raisons expliquent ce recul. Le vieillissement d’abord ou solde naturel. Il y a plus de décès que de naissances dans la région depuis 2015. Même chose pour le solde migratoire. Il y a davantage de départs que d’installations dans la région depuis 10 ans.
La Côte-d’Or et le Doubs gagnent des habitants
Le département le plus peuplé de Bourgogne-Franche-Comté reste la Saône-et-Loire, avec 551 493 habitants (-0,1% par an en moyenne). Viennent ensuite les deux seuls dont la population progresse un peu, la Côte-d’Or (534 124 habitants) et le Doubs (543 974), grâce à une population plus jeune. Puis l’Yonne (335 707), en baisse depuis 10 ans, le Jura (259 199), la Haute-Saône (235 313), la Nièvre (204 452) et le Territoire-de-Belfort (141 318).
L’INSEE souligne que la Nièvre est, avec la Martinique, le département qui connait la plus forte baisse de population enregistrée depuis 50 ans. Elle s’accentue ces dernières années avec 10 769 habitants perdus en 6 ans.
Les villes attirent davantage
Sans surprise, nous retrouvons les nouveaux arrivants avant tout dans les grandes villes.
La plus dynamique de la région est Dijon qui atteint 158 002 habitants. Des communes de sa métropole comme Chevigny-Saint-Sauveur et Talant en gagnent plusieurs centaines ces 6 dernières années.
Besançon, de son côté, se rapproche des 118 000 habitants.
Les autres villes gagnantes se situent à la frontière avec des régions voisines plus attractives. C’est le cas de Sens grâce à sa proximité avec l’Ile-de-France, de Mâcon, à la limite de Rhône-Alpes, ou de Pontarlier avec ses frontaliers travaillant en Suisse.
A l’inverse, Saint-Claude, Cosne-sur-Loire, Belfort, Audincourt ou Beaune affichent les + fortes baisses. Elles sont fragilisées soit par leur isolement, soit par leur situation économique. D’autres phénomènes peuvent expliquer ce désintérêt, comme à Beaune, où l’augmentation du nombre de logements touristiques loués sur des plateformes freine l’installation de nouveaux habitants, selon les agents immobiliers.
Quid du Covid ?
Ces chiffres proviennent du recensement 2019. Ils ne permettent pas d’évaluer l’impact des confinements et du télétravail sur les achats de logements.
Il faudra attendre la prochaine étude de l'INSEE pour vérifier les conséquences d'un éventuel "exode urbain" sur la population de la Bourgogne-Franche-Comté.