Plusieurs parents d'élèves d'un hameau du nord de l'Yonne, se mobilisent pour que le car scolaire prenne en charge leurs enfants pour faire les trajets entre le domicile et l'école. Problème, depuis le déplacement de l'arrêt de bus, ce service payant n'est plus assuré le soir.
Aurélie Guichard effectue plusieurs kilomètres par jour pour aller chercher ses deux enfants à la maternelle. Cette mère de famille habite La Longueraie, un hameau du nord de l'Yonne.
Au quotidien, elle doit jongler avec son emploi du temps professionnel et celui de ses quatre enfants. Car son adresse, à quelques kilomètres de l'école du secteur, ne bénéficie pas du ramassage scolaire le soir.
La faute à un déplacement d'arrêt de bus situé les années précédentes au bord d'une route départementale, il a été déplacé 300 mètres plus loin au cœur du hameau pour des raisons de sécurité. Désormais situé à moins de 3 kilomètres de l'école, il n'y a donc plus d'obligation de ramassage scolaire pour le Conseil régional.
Deux principes appliqués à l'échelle de la région
"Nous avons appliqué deux principes sur l'ensemble du territoire bourguignon-franc-comtois", précise Michel Neugnot, vice-président du Conseil régional en charge des transports et des déplacements."Premièrement, le respect des règlements de chaque département - et là il y a une prise en charge qui ne peut pas se faire s'il y a une prise en charge à moins de trois kilomètres. Deuxième principe : la sécurité [...] On ne peut pas arrêter un car n'importe comment, on ne peut pas traverser des routes départementales quand la signalisation ne le permet pas."
Pourtant la région facture ce service aux parents d'élèves de la Longueraie. L'année dernière, plusieurs d'entre eux ont donc tout simplement refusé de payer. Les parents d'élèves espèrent cette année que leurs enfants pourront bénéficier du ramassage scolaire tout au long de la journée.
Le Conseil régional promet de travailler sur l'harmonisation des règles en vigueur dans les différents départements.