L’entreprise Gerbe, qui fabrique des collants et des bas haut de gamme, est en redressement judiciaire. La Compagnie des Ateliers Peyrache est candidate à la reprise de la société de Saint-Vallier... mais à une condition !
La manufacture Gerbe, fondée en 1904 par Stéphane Gerbe, dans le Bassin minier en Saône-et-Loire, est connue dans le monde entier pour son savoir-faire. Elle s'est vu attribuer le label Entreprise du Patrimoine Vivant.
L’entreprise Gerbe, qui avait été rachetée par un groupe chinois en 2015, a été placée en redressement judiciaire depuis le 14 avril 2020.
Qui est La Compagnie des Ateliers Peyrache ?
Pour le moment, un seul repreneur s’est fait connaître. Il s’agit de La Compagnie des Ateliers Peyrache : LCAP est un groupe textile français créé en 2015 et dirigé par Ludovic et Corinne Gaudic. Le couple a créé notamment la marque Blanc Bonnet (bonnets, polos, gants, écharpes, capes...)
Le groupe La Compagnie des Ateliers Peyrache emploie 85 personnes et a réalisé un chiffre d'affaires de 6,5 millions d'euros en 2019. Il comprend plusieurs entités :
-Les Ateliers Peyrache, une entreprise centenaire basée dans la région Rhône-Alpes-Auvergne
-La Broderie du Lys, spécialiste de la broderie industrielle située en Région parisienne.
-Au mois d’avril dernier, La Compagnie des Ateliers Peyrache a également repris le savoir-faire de France Confection, une société de Limoges qui fabriquait notamment les costumes de l’enseigne Smuggler.
Quelles sont les conditions posées à la reprise de Gerbe ?
L'offre de reprise de La Compagnie des Ateliers Peyrache est soutenue par Alain Philibert, maire de Saint-Vallier et Jean-Claude Lagrange, vice-président de la région Bourgogne-Franche-Comté en charge du développement économique.Mais ce projet est suspendu à des contraintes immobilières, précisent les repreneurs.
Selon eux, « le bâtiment historique qui abrite encore l'usine couvre une surface de 33 000 m2, bien trop importante pour les besoins de fabrication et dont le coût mettrait en péril l'équilibre financier du plan de reprise ».
LCAP propose donc de reprendre une surface moindre, à savoir 3000 m² : « c'est une clause suspensive qui dépend entièrement du bon vouloir du propriétaire des bâtiment. La réussite de cette reprise et de la sauvegarde d'un savoir-faire unique en France est tributaire de cette clause immobilière. Sans elle, notre plan de reprise sera caduque et Gerbe sera mis en liquidation dès le 18 juin, ce qui serait une perte sévère pour l'écosystème du textile Made In France », conclut Ludovic Gaudic, dirigeant de LCAP.