Les travaux ont commencé à l'arrière de la Saline royale d'Arc-et-Senans. D'ici 2022, le demi-cercle de la manufacture de sel du XVIIIème siècle sera complété par un demi-cercle végétal. Un tracé strict mais avec la souplesse d'un jardin centré sur la biodiversité et la pédagogie.
Claude Nicolas Ledoux en parlait déjà en 1773. L'architecte visionnaire n'avait pas seulement imaginé une saline à Arc-et-Senans, mais toute une "ville idéale" dont on a retrouvé des des gravures et des descriptions dans sa correspondance à sa fille ou au contrôleur général des finances de Louis XVI, Turgot, dont il espérait le soutien.
Cette ville idéale ne verra pas le jour d'ici 2022 sous la forme de pierres, mais sous une forme végétale, complétant ainsi le cercle déjà dessiné à moitié par les batiments de la saline du XVIIIème siècle.
"Claude Nicolas Ledoux a décrit une ville 'belle, fraternelle où fleurissent les arbres', explique Hubert Tassy, directeur de la saline. Nous allons poursuivre son idée. Evidemment pas avec des bâtiments mais avec les préoccupations d'aujourd'hui que sont la biodiversité et le réchauffement climatique."
Un jardin pédagogique
Les travaux de ce "cercle immense" ont débuté fin cotobre. Il a d'abord fallu mettre à niveau le sol, tracer les allées, puis redéposer une partie de la terre végétale mise de côté. Par chance, le département du Doubs a su acheter et préserver en son temps tous les espaces environnants. Ainsi le site de la saline, classée au patrimoine mondial de l'Unesco, peut aujourd'hui s'étendre de manière harmonieuse.
Ce demi-cercle accueillera à l'automne 2021 différents espaces avec des plantes médicinales, aromatiques, des jardins aquatiques, des céréales anciennes...Il servira de jardin pédagoqique pour les étudiants paysagistes de tout l'hexagone. On y étudiera les écosystèmes et la biodiverité pour "penser les jardins de demain". Sur le pourtour se déroula dès 2022 le festival des jardins.
Côté saline actuelle, fini donc le festival, les jardins deviennent des jardins pérennes, “les jardins en mouvement” conçus et dessinés par l’agence Mayot et Toussaint et Gilles Clément.