Plus de 350 vaches laitières sont traites deux fois par jour pendant le salon de l'agriculture à Paris. Les 40 000 litres de lait sont livrés à la Laiterie St Denis de l’Hôtel. Mais une partie de la production est transformée sur place et devant le public.
Dès 6 heures, les premiers éleveurs de vaches laitières arrivent au parc des expositions de la Porte de Versailles. Comme chez eux, ils enfilent leur cote de travail. C'est un ballet rythmé qui commence alors dans les allées tapissées de moquette rouge.
→ Reportage d'Isabelle Brunnarius et Nathalie Zanzola
Cette année, les représentantes de la vache montbéliarde viennent toutes de Haute-Saône. Pierre Besançon va présenter HantasiaGB au concours prévu en fin de semaine. D'ici là, il faut que sa vache se sente bien, qu'elle n'est pas trop chaud et qu'elle se repose.
Dans son exploitation de Lièvans, son troupeau de plus de 70 laitières vient tout juste de s'habituer au robot de traite. A Paris, retour à la tradition avec la traite deux fois par jour. Le soir, le public peut y assister vers 18 heures. C'est dans le hall 1.
Ce sont des étudiants d'école vétérinaire ou de lycées agricoles qui installent les vaches et vérifient la conformité du lait. Ce lundi matin, c'est au tour des étudiants de l'ENIL (Ecole Nationale d'Industrie Laitière) de Mamirolle de venir prendre la bouille de lait. Tous préparent un BTS Science et Technologie des Industries Laitières.
Les 600 litres de la bouille de lait sont transformés tout au long de la journée devant le public du salon. Quelques privilégiés peuvent même pénétrer dans ce laboratoire éphémère. Il faut juste qu'ils mettent une charlotte et des surchaussures. Cette "laiterie éphémère" est idéal pour comprendre comment le lait peut être transformé en fromage blanc battu, en faisselle, en beurre, en crème et aussi comment rien ne se perd ! Les Enil ont mis au point une boisson à partir du babeurre !
Pendant ces dix jours de salon, les étudiants des six ENIL se relaient pour partager la passion qu'ils ont pour leur futur métier. Lundi après-midi, les élèves de Mamirolle passent le relais à ceux de Poligny.