Santé : la douceur et la pollution aggravent les allergies au pollen

Avec l'extrême douceur qui régne en ce mois de février atypique et les pics de pollution, les allergies au pollen se multiplient, de façon très précoce. Un cocktail explosif pour les personnes allergiques.

Première cause d'allergie : la pollution atmosphérique

La pollution atmosphérique représente un cofacteur qui va venir aggraver l’allergie au pollen.
Trois raisons principales à cela :
- Lorsqu’un sujet respire en air pollué, il se produit des lésions inflammatoires des muqueuses (que ce soit les muqueuses nasales, oculaires ou bronchiques). Les grains de pollen que le sujet inhale arrivent donc sur des muqueuses déjà fragilisées, ce qui favorise l’apparition des symptômes.
- Les plantes qui vivent en air pollué pollinisent plus pour se défendre.
- Les grains de pollen qui se trouvent dans l’atmosphère sont altérés par les polluants, et sont donc plus allergisants.
 
 

Les allergies au pollen sont-elles en augmentation ?

Les allergies au pollen sont en augmentation : en 1977, il y avait à peu près 8% de la population qui était allergique au pollen.
Actuellement, ce pourcentage est compris entre 25 et 30% selon les régions.
Cela est dû notamment au réchauffement climatique qui fait que les saisons sont plus longues, plus précoces et plus intenses.
Dijon a d'ailleurs enregistré un record de chaleur le 27 février 2019, avec une température relevée de 21,1°c. 
Mais c'est à Montbard qu'il a fait le plus chaud avec 23,5 degrés et 23°c à Clamecy.

 

Quelles particules ont un effet sur notre organisme ?

Tous les polluants agissent. Simplement, plus les particules sont fines, plus elles vont profondément dans les bronches.
Par exemple, les particules PM 10, c’est-à-dire les particules dont le diamètre est de 10 micromètres sont les plus nocives.
Celles-ci proviennent du trafic automobile mais aussi du chauffage et de l’industrie.


 
Le reportage de Sylvain Bouillot et Christophe Gailllard
Intervenants :
  • Johann Lallemand, botaniste au Jardin des sciences de Dijon
  • Dr Denis Schwender, allergologue
 

Comment est surveillé le risque allergique ?

Le réseau national de surveillance aérobiologique propose une carte du risque allergique, très élevé dans le Sud de la France (avec la pollinisation très importante du cyprès).
En ce qui concerne le Nord et l’Est, il y a déjà des pollens de la famille des bétulacées : aulne, bouleau, charme et noisetier.
En ce moment, on a une pollinisation au noisetier qui est relativement importante dans ces régions-ci.

Que faut-il faire en cas de risque allergique ?

Il faut éviter l'exposition aux pollens, et les efforts physiques, qui multiplient par 10 la quantité de pollens inhalés qu'au repos.
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