Plusieurs syndicats d'agriculteurs ont réagi, après la mort d'un agriculteur, le samedi 20 mai 2017 à Sailly, lors de son interpellation. Ils dénoncent "l'isolement" des agriculteurs et la "pression administrative", Coordination Rurale évoque même un "harcèlement administratif".
L'enquête continue après la mort d'un éleveur de bovin de 37 ans, tué lors de son interpellation le samedi 20 mai. Deux gendarmes ont ouvert le feu, alors qu'il fonçait sur eux avec sa voiture. Originaire du village de Trivy (Saône-et-Loire), il était recherché depuis le 11 mai, date du dernier contrôle de son exploitation lors duquel il avait une première fois foncé sur les forces de l'ordre qui accompagnaient les inspecteurs, mais avec son tracteur.
Un éleveur de bovins de 37 ans a été tué par deux gendarmes qui voulaient l'interpeller en Saône-et-Loire. L'agriculteur était en fuite depuis le 11 mai, date du dernier contrôle de son exploitation au cours duquel il avait foncé en tracteur sur les forces de l'ordre. Face à ce drame, les syndicats agricoles se disent "en deuil" et "stupéfaits".
Ce lundi 22 mai, plusieurs syndicats ont réagi, dans un communiqué de presse commun pour la FDSEA 71, les Jeunes Agriculteurs Saône-et-Loire et GDS Saône-et-Loire, et dans un autre communiqué pour Coordination Rurale Bourgogne.
Ce dernier syndicat dénonce "le harcèlement administratif" dont feraient l'objet les agriculteurs. "les différents services de l’État multiplient les contrôles en ferme sans prendre en considération les facteurs humains" explique le syndicat. "Isolement, hausse de la charge de travail, problèmes financiers... sont le quotidien de tous les éleveurs depuis trop longtemps". Coordination Rurale Borugogne demande des contrôles plus pédagogiques, et que les situations les plus difficiles fassent l'objet de "signalements aux organismes sociaux et professionnels susceptible de venir en aide aux agriculteurs".
De leurs côté, la FDSEA 71, les JA 71 et GDS 71 ont exprimé leur "profonde émotion", expliquant que leurs pensées se tournent vers l'agriculteur tué et sa famille, ajouatnt qu'il s'agit également d'un "drame humain pour les gendarmes qui étaient sur place". Ils déplorent que les agriculteurs soient "seuls face à la pression administrative et la peur du contrôle alors que les exigences sanitaires, environnementales sociales, sociétales augmentent sans cesse". Ils demandent soient établies "sans délais" des "règles qui permettront de donner de véritables perspectives à l’agriculture et à chaque agriculteur".