Le candidat à la primaire de la gauche est accusé par deux media de ne pas avoir réglé une partie de ses cotisations au PS. L'ardoise se monterait à 80.000 euros. Dans un communiqué publié mercredi 14 décembre, Arnaud Montebourg "conteste formellement" cette information.
Arnaud Montebourg devrait 80.000 euros d'arriérés de cotisations au PS, selon deux articles de presse parus le 14 décembre 2016, ce que le candidat à la primaire de la gauche "consteste formellement", à trois jours de la validation de son dossier.
Alors député de Saône-et-Loire et président du Conseil général du département, Arnaud Montebourg n'aurait reversé que 45 euros par an entre 2007 et 2012, contre les 6.000 euros demandés, d'après le Huffington Post. Cela représente 30.000 euros environ de manque à gagner pour sa fédération locale.
Sur la même période, Arnaud Montebourg se serait aussi dispensé de régler sa cotisation mensuelle auprès du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale, laissant "fin juin 2012 une ardoise de 49.322,40 euros", selon L'Opinion, s'appuyant sur le témoignage de Christian Bataille, député PS du Nord et trésorier du groupe.
"Je lui réclame encore la somme annuellement", a ajouté auprès de l'AFP M. Bataille, soutien affiché de Manuel Valls pour la primaire de la gauche.
L'ancien ministre de l'Economie, qui a déposé sa candidature le 1er décembre, a indiqué dans un communiqué qu'il contestait "formellement devoir la moindre somme
au Parti socialiste".
Mon communiqué de presse suite aux fausses dénonciations. pic.twitter.com/mS7UEP1dNE
— Arnaud Montebourg (@montebourg) 14 décembre 2016
Selon son entourage, Arnaud Montebourg versait 172,45 euros par mois en 2007 à son groupe parlementaire. En 2008, lors de son élection à la tête du Conseil général de Saône-et-Loire, "M. Bataille a demandé à réévaluer cette cotisation, de presque 1000 euros", ce que M. Montebourg a refusé.
"Il a préféré reverser 240 euros par mois à sa Fédération qui était en difficulté financièrement à l'époque. Il estime être de bonne foi, être en conformité avec les statuts et être victime de malveillances vallsistes", a précisé un proche du candidat.
"Tout cela sont des allégations infondées", a renchéri auprès de l'AFP son directeur de campagne François Kalfon, rappelant que la "candidature à la primaire de 2011 avait été validée sans qu'aucune somme ne lui soit réclamée".
"Et je vous affirme que sa candidature pour cette primaire sera également validée" samedi par la Haute autorité, a poursuivi M. Kalfon.