Le groupe textile américain HanesBrands (qui possède notamment la marque Dim) a annoncé un plan social, qui va se traduire par environ 165 suppressions de postes à Autun, en Saône-et-Loire. Un comité d’établissement s'est tenu sous haute tension mercredi 20 mai 2015.
Le groupe textile américain HanesBrands qui a racheté DBApparel (comprenant les marques Dim, Playtex, Wonderbra, etc) a annoncé en avril un plan social touchant en Europe "environ 600 postes, principalement de cadres et techniciens".
En France, selon les syndicats, le plan se traduira par la suppression de 265 postes chez Dim, dont 165 dans les fonctions support (RH, informatique, finances) à Autun, berceau de la marque depuis 1956. Les ateliers de production du site de Saône-et-Loire ne sont pour l'instant pas menacés.
Un plan social du groupe textile Dim a été officiellement présenté mardi 19 mai au siège social du groupe à Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine, lors d'un comité central d'entreprise, qui s’est tenu mardi 19 mai 2015. La présentation du plan social marque le début du délai de quatre mois pour sa mise en place.
Aujourd'hui, mercredi 20 mai, un comité d'établissement était convoqué à Autun, berceau de la marque depuis 1956.
Environ 200 salariés ont débrayé et se sont regroupés pour manifester leur colère. Une partie d'entre eux sont entrés dans la salle où se tenait la réunion afin d'interpeller la direction. Le comité d'établissement a été suspendu.
Dans la soirée, on a appris que la direction s'est engagée auprès des représentants syndicaux à "refaire le calendrier prévisionnel (...) de manière à étaler davantage dans le temps les réunions" et à "décaler le terme du délai d'information/consultation du CCE (comité central d'entreprise) sans que cela puisse excéder la date du 15 octobre 2015".
"Nous accueillons avec bienveillance les nouveaux engagements de la direction en terme de timing", a estimé le délégué CFE-CGC Frédéric Besacier. "Nous espérons que cela pourra contribuer à la reprise d'un dialogue social constructif".
Les représentants syndicaux dénonçaient un calendrier "surchargé et qui ne permet(tait) ni réflexion, ni consultation" pour mettre en oeuvre le plan social.