Le fabricant de sous-vêtements DBApparel (marques Dim, Playtex, Wonderbra) va supprimer 600 postes en Europe (France, Espagne, Angleterre et Tchécoslovaquie), dont 265 chez Dim en France. Le site d'Autun en Saône-et-Loire, berceau de la marque Dim, perd 165 postes.
Le groupe va supprimer 600 postes en Europe, dont 500 postes nets. Cette restructuration se traduira en France par la suppression de 265 postes chez Dim, dont 165 à Autun (Saône-et-Loire), a détaillé Luc Marti (CFE-CGC), à l'issue d'un comité central d'entreprise de Dim, qui s’est tenu en Région parisienne mercredi 15 avril 2015.
Demain jeudi 16 avril, un CE aura lieu à Autun, où se trouve la plus importante usine Dim.
Le groupe textile américain HanesBrands (HBI), qui a racheté DBApparel en septembre 2014, confirme que "environ 600 postes, principalement de cadres et techniciens, seraient impactés en Europe" par son "plan visant à restaurer sa compétitivité".
Mais, la direction se dit "confiante" dans le fait qu'un nombre "significativement plus faible de salariés serait affecté au final" grâce aux créations de postes annoncées en parallèle (99 de source syndicale), mesures de départs volontaires et départs anticipés à la retraite.
"En France par exemple, le nombre net de postes affectés pour DIM SAS pourrait être limité à environ 80, selon l'issue des négociations", estime le groupe.
"Tout sera piloté aux États-Unis"
Le groupe textile HBI explique que le plan vise à "restaurer la compétitivité" de DBApparel et à "soutenir ses marques clés". Il invoque des "difficultés structurelles", telles "un contexte économique défavorable", la "faiblesse de l'euro" et "un environnement concurrentiel plus difficile"."Dim ne sera plus jamais une entreprise autonome, tout sera piloté aux États-Unis", déplore de son côté M. Marti, en soulignant que les fonctions les plus impactées allaient être les fonctions support (finances, ressources humaines, informatique...).
La mairie d'Autun aux côtés des salariés de Dim
"Le plan de reprise de l’activité de Dim est désormais connu et, hélas, il est conforme aux annonces anticipées, relayées par la presse : 500 emplois de moins en Europe, 265 sur la France et 165 sur Autun.
Deux seules bonnes nouvelles : la création d’une cinquantaine d’emplois nouveaux- dont une partie importante sur Autun - liés à la distribution, et des mesures d’âge élargies, comme nous l’avons demandé aux côtés des partenaires sociaux, qui permettront à Autun à près d’une cinquantaine de personnes de bénéficier, aux frais de l’entreprise, d’un départ anticipé, jusqu’à 4 ans 1/2 , sans conséquence sociale.
Reste qu’entre 50 et 70 personnes devront être reclassées. Avec les représentants du personnel, nous demandons des mesures individuelles et collectives de grande qualité, pour que des propositions intéressantes puissent leur être faites, dans le cadre du plan de reclassement et de revitalisation de l’emploi que Dim devra porter aux côtés des partenaires sociaux et des collectivités territoriales.
Une fois de plus, la sortie de ces mesures d’adaptation et de cette épreuve doit se faire par le haut, par un partenariat exigeant et de grande qualité, même si le coup est rude. Elle ne doit pas entraîner de conséquences lourdes au plan humain et social.
Comme nous l’avons toujours été, nous serons aux côtés des salariés de Dim", assure Rémy Rebeyrotte, maire d'Autun et président de la Communauté de Communes du Grand Autunois Morvan.