Le groupe textile HanesBrands (qui comprend la marque Dim, née en Saône-et-Loire) va présenter un plan social mardi 19 mai 2015. Une banderole portant l'inscription "Hanes massacre Dim" a été déployée près de la voie TGV Paris-Lyon à hauteur de Marcheseuil, en Côte-d'Or.
Pourquoi une banderole a-t-elle été déployée ?
Une banderole blanche de 15 m de long a été installée "pour dénoncer la vitesse à laquelle l'américain HanesBrands veut aujourd'hui licencier chez Dim", a déclaré Frédéric Besacier, délégué CFE-CGC, samedi 16 mai 2015. Une vingtaine de croix en bois avaient également été plantées le long des nationales 81 et 80 à Autun, à proximité du site de Dim jeudi 14 mai.A l'automne 2014, le groupe textile américain HanesBrands (HBI) a racheté DBApparel (comprenant notamment les marques Dim, Playtex, Wonderbra). Mais, dès avril 2015, le nouveau propriétaire a annoncé un plan social touchant en Europe "environ 600 postes, principalement de cadres et techniciens".
En France, le plan se traduira par la suppression de 265 postes chez Dim, dont 165 dans les fonctions support (RH, informatique, finances) à Autun, en Saône-et-Loire, berceau de la marque depuis 1956.
Quelle est l’ambiance chez Dim, en Saône-et-Loire ?
"Depuis plusieurs mois, le nouveau propriétaire de Dim a froidement et méthodiquement construit un plan social qui prévoit des suppressions d'emplois et il le met en place sans concertation avec les représentants du personnel", ajoute Frédéric Besacier. Ce dernier dénonce un calendrier "surchargé et qui ne permet ni réflexion, ni consultation" pour mettre en oeuvre le plan social d'ici septembre. "Actuellement, l'ambiance est lourde et pleine d'angoisse chez Dim", poursuit-il.Le plan social sera officiellement présenté mardi 19 mai au siège social du groupe à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) lors d'un comité central d'entreprise.
Cette réunion marquera "le début du délai de quatre mois pour mettre en place le plan social", précise le représentant syndical.