Signe que les vendanges approchent, les annonces de recrutement de vendangeurs se multiplient. Dans le sud de la Saône et Loire, elles débuteront mercredi 23 août pour un millésime qui s'annonce prometteur.
Des grappes fournies, sans grains pourris, un degré alcoolique à 9,5 lors des prélèvements de jeudi dernier : dans son vignoble, Gilles Botti a le sourire. Mercredi 23 août au matin, il va vendanger cette parcelle de Pinot destinée au Crémant Blanc de Noirs.
"On ramasse le travail d'une année. Pour un vigneron, on est content de vendanger. Cela au-delà. Quand on rencontre des gens, on parle plus ou moins du travail. Mais quand on parle de la vendange, les gens ont le sourire, c'est la récolte, c'est quelque chose dans une région viticole qui a une grande importance", explique ce viticulteur.
Des vendanges un peu précoces. Elles débutent avec 2 semaines d'avance par rapport à l'année dernière. Mais rien d'exceptionnel cela dit, depuis le début des années 2000, démarrer les vendanges en août est un phénomène courant.
Difficultés pour recruter
À la Cave de Prissé en Saône-et-Loire, tout est prêt pour accueillir les récoltes. Dans cette coopérative qui regroupe une centaine d'exploitations, les pressoirs sont prêts à tourner. Une seule crainte, celle des défections des vendangeurs. A la cave comme à la vigne, il est devenu difficile de recruter.
"C'est compliqué de trouver du personnel. On sait que les vendanges ont une date variable. C'est aussi une complication en cave pour trouver du personnel compétent et motivé. C'est un peu le sacerdoce tous les ans", affirme Michel Barraud, président de la Cave coopérative de Prissé Sologny Verzé et vigneron.
Pour ceux qui sont intéressés par ces vendanges 2017, il est encore temps de se manifester auprès des vignerons.
Un reportage de Gabriel Talon, Marie-Lou Robert et Chantal Gavignet.