Pas question pour l'instant d'autoriser une activité de coronarographie-angioplastie centre hospitalier de Chalon-sur-Saône. Mardi 15 mai, l'Agence régionale de santé a clairement rejeté la nouvelle proposition de la commission médicale de l'établissement. Le conflit reste dans l'impasse.
► Nouvelle prise de position de la commission médicale
Dans un communiqué publié le 14 mai 2018, la commission médicale de l'hôpital de Chalon (CME) confirme que l'établissement "a déposé un recours contentieux au tribunal administratif contre la décision de rejet du dossier d'angioplastie."Elle précise : "en accord avec les instance du centre hospitalier, une nouvelle proposition de coopération a été adressée le 6 avril à l'ARS."
Selon la CME, "il paraît impossible de trouver un accord négocié entre les parties, sous le contrôle d'une ARS impartiale et garante de l'intérêt général."
Considérant que "le rejet du dossier d'angioplastie fera courir des risques psychosociaux graves au personnel (...), il a été décidé de solliciter officiellement M.Edouard Couty, médiateur national du ministère des Solidarités et de la Santé." Ce dernier n'a pour l'instant pas répondu.
La commission médicale conclut : "il faut maintenant trancher dans le Plan régional de santé sur les missions exactes des services de soins intensifs cardiologiques et de cardiologie du centre hospitalier William Morey."
► La réponse cinglante de l'Agence régionale de santé
Les précisions de l'ARS figurent dans un communiqué du 15 mai. Elle rappelle "qu'une coopération entre le CHU de Dijon, l'hôpital de Chalon et le CH de Mâcon a toujours été une condition indispensable à l'autorisation d'une activité d'angioplastie à Chalon."Selon l'ARS, il s'agit même "d'une condition essentielle à la soutenabilité du projet lui-même, comme de la filière cardiologique dans son ensemble en Côte d'Or et en Saône-et-Loire" et "l'équipe de cardiologie du CH de Chalon ne peut pas prétendre ne pas en a été clairement informée à de multiples reprises."
Le CHU de Dijon et le CH de Mâcon ont officiellement accepté d'adhérer au projet de coopération. La proposition "unilatérale de dernière minute" de la commission médicale de l'hôpital de Chalon ne pouvait donc "qu'être écartée" et "l'équipe cardiologique du CH de Chalon porte la responsabilité de l'échec de cette coopération."
La conclusion de l'ARS est sans appel : "en l'absence d'accord, le Projet régional de santé ne pourra entériner la perspective d'une autorisation pour une activité d'angioplastie à Chalon-sur-Saône."
Quant à une évolution de ce PRS, l'ARS n'y est pas opposée "si l'esprit de coopération venait enfin à être partagé par tous."