Chalon dans la rue : les machines de Sophie, un spectacle drôle et poétique

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Le festival Chalon dans la rue est l'occasion de découvrir de nombreuses compagnies. Avec son spectacle "les machines de Sophie", la compagnie "Page 267" nous propose un spectacle dactylographique, drôle mais aussi poétique.

A Chalon-sur-Saône, à l’ombre des arbres du parc Georges Nouelle, la compagnie "page 267" propose au public un spectacle loufoque, dans le cadre du festival Chalon dans la rue.

Dans ce spectacle dactylographique, les "machines de Sophie", le public se retrouve sur la scène, autour d'un atelier d'écriture insolite avec des machines à écrire plutôt surprenantes. Tout cela se déroule sous le regard bienveillant de Madame Sophie, en robe rouge à pois blancs, et de son assistante Mademoiselle Solange, en robe et lunette verte. Deux secrétaires, un peu "clownes".


Ce sont elles qui nous accueillent en nous présentant leur espace, une table recouverte d’une nappe assortie à la robe de madame Sophie où sont posées une quinzaine de machines à écrire.

Et là, difficile de ne pas être transporté dans le temps, jusque dans les années 50, quand les secrétaires mettaient des robes à pois, portaient de grosses lunettes et avaient des chignons. Un autre temps !
 

Ecrire avec de drôles de machines à écrire !

Mais le spectacle ne se contente pas d’accueillir des spectateurs et de les faire écrire comme dans un atelier d’écriture avec une machine à écrire. Madame Sophie et Mademoiselle Solange nous proposent de nous exprimer avec des machines pas tout à fait comme les autres.

• Certaines donnent des consignes d’écriture.

C’est le cas de la "machine à voir la vie en rose" où il faut chausser des lunettes roses et écrire tout ce qui nous réjouit et illumine notre vie.

C’est aussi le cas de la "machine caméléon" qui avec sa copine la "machine rétro" sont des machines à écrire espionnes. La machine caméléon est aux couleurs de la nappe, et donc de la robe de madame Sophie. Un excellent moyen de se fondre dans le décor et d’écrire tout ce qu’on entend. Quant à la machine rétro, la préférée des agents secrets et de James Bond, un rétroviseur de 4L permet d’écrire ce qui se passe derrière nous.

Il y en a encore plein d’autres tout aussi loufoques les unes que les autres : la machine à apprivoiser la beauté du hasard, la machine pour devenir un brillant écrivain, la machine à coudre les souvenirs…
 

 Quant aux machines avec des contraintes, c’est une autre paire de manches. Avec la machine hémiplégique on ne peut écrire qu’avec la moitié du clavier et cela demande beaucoup d’inventivité. 

C’est ce qu’a aimé Marceau, spectateur :

C’est très drôle car il manque des lettres et il faut faire quand même une phrase qui ait un sens.

Garance elle a préféré la jaune, la machine blagueuse :

Si on ne fait pas attention, on écrit n’importe quoi.


La "machine fakir" est la plus barbare, à première vue. Des pics recouvrent les touches du clavier. Maist il faut quand même écrire tout ce qui nous dérange, ce(ux) qui nous empêche. Un excellent défouloir !

Mais la plus surprenante c’est probablement la "machine à remonter qui prend son temps". Avec elle on ne peut rien écrire, sauf si on prend le temps de la remettre en marche. Des machines loufoques qui ouvrent la porte à la poésie et la créativité de chacun !


A la fin du spectacle les participants se retrouvent autour de Madame Sophie et Mademoiselle Solange pour lire ce qu’ils ont produit, et là on est surpris par la qualité poétique des textes.
 
 

Les machines, une idée de Sophie

C’est Sophie Moreau qui est à l’origine de ce spectacle. Elle en a eu l’idée alors qu’elle animait des ateliers d’écriture avec des jeunes. Se retrouvant devant une machine cassée, elle s’est dit qu’elle pourrait être un excellent moyen pour donner une direction d’écriture. Pour cette amoureuse du bricolage et de l’oulipo, un mouvement littéraire qui utilisait des contraintes pour écrire, c’était une véritable idée de génie !

Plus besoin de donner des consignes d’écriture, c’est la machine qui le faisait.
 

Au départ elle a commencé avec quatre ou cinq machines. Puis, il y a trois ans, elle a rencontré Ameline Bernard, Mademoiselle Solange, une comédienne passionnée par l’univers des clowns. De cette rencontre artistique est né un véritable spectacle, drôle et poétique, qui fait la joie des spectateurs.
 
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