L'édition 2019 du festival Chalon dans la rue, du 24 au 28 juillet 2019 a connu des conditions météorologiques difficiles. Fortes chaleurs, orages, pluie, nous avons rencontré les compagnies et les artistes qui nous ont dit comment ils se sont adaptés.
L’édition 2019 du festival Chalon dans la rue a connu des conditions météo difficiles. En cinq jours, du 24 au 28 juillet, on est passé d’un extrême à l’autre, une situation peu habituelle.Dimanche 28 juillet, c’est le dernier jour de festival après une nuit où la pluie s’est invitée après plusieurs jours de grosse canicule puis d’orages. Parc Georges Nouelle, même si pour avancer il faut éviter les flaques d’eau, les compagnies se préparent et certains spectacles ont déjà commencé.
La force du collectif
Sous le chapiteau rouge du collectif La Toulousaine de cirque, les portes sont closes. Le spectacle "Les Tinettes", du collectif Les poneys rouges, joue à guichet fermé malgré le temps. À l’entrée, ce sont les membres d’une autre compagnie, Alchimère & cirque la cariole, qui accueillent le public. Leur spectacle "La caravane des songes" est prévu ce soir à 21h45 sous le chapiteau.La Toulousaine de cirque regroupe une quinzaine de compagnies venant du sud-ouest de la France. La moitié d'entre elles font partie de la sélection officielle du festival, les autres bénéficient de cette dynamique.
Pour Marie et Julie qui travaille pour La caravane des songes, malgré les conditions climatiques difficiles, le public est là. D’abord, la situation sous les arbres les a protégé des fortes chaleurs et le fait d’appartenir à un collectif a permis de pouvoir bénéficier d’un chapiteau pour se protéger de la pluie.
Pendant ces cinq jours du festival Chalon dans la rue le collectif n'a annulé aucun spectacle, mais il a fallu adapter les espaces et communiquer sur les changements. Marie et Julie sont également persuadées que le fait d’appartenir à un collectif leur a permis de mettre toutes les forces en commun et de mieux faire face à la situation.
Nous sommes accompagnés par une cinquantaine de bénévoles qui donnent beaucoup de leur personne, contre nourriture !
Quant au public, elles trouvent qu’il joue le jeu et est bienveillant.
Leur collectif a également décidé la mise en commun des recettes, du chapeau qui passe à la fin des spectacles comme du bar. Une véritable coopérative culturelle.
Le public au rendez-vous malgré la météo
Un peu plus loin, sous d’autres arbres, c’est un autre collectif qui est installé : Rouge plato. L’herbe est encore humide suite aux pluies de la nuit mais le public est là pour assister aux dernières répétitions d’une funambule sur son fil avant la représentation de son spectacle "Ombre d’elle".Au sol, des techniciens avec une serpillère épongent les quelques flaques qui restent sur le revêtement. En ce qui concerne ce collectif, là aussi les compagnies ont fait face aux conditions climatiques fluctuantes et les jauges ont été bien remplies. Seul un spectacle a été annulé ce matin et un autre, du cirque, a été décalé pour permettre au plancher de sécher. Un chapiteau prévu au départ pour la restauration est devenu un lieu de spectacle.
Si les compagnies ont tout fait pour éviter que les conditions météo perturbent le déroulement des spectacles, par contre, cela a compliqué leur travail. Il a fallu ranger pour protéger le matériel et se lever tôt le matin pour le remettre en place.On est plutôt content malgré les conditions météo.
— Léa, membre du collectif Rouge Plato, chargé de diffusion de la compagnie Portez-vous bien ! cie
Les artistes se sont adaptés
Cour de l’école primaire de l’est, douze compagnies et deux groupes de musique se sont installés autour de l’association Rudeboy Crew. Là aussi, peu d’annulation. Le public a pu se mettre à l’ombre des arbres de la cour et pour la pluie des bâches ont été tendues.Nous n’avons pas eu moins de monde, nous avons l’habitude de travailler ensemble et nous trouvons toujours des solutions.
— Sébastien Khun, coordinateur de l'association Rudeboy Crew
Selon Bruno Alvergnat, co-directeur du festival, sur les 1 200 représentations, peu ont été annulées. Cela a surtout concerné les spectacles du vendredi soir en plein air, comme celui de 9.81 et Flying frenchies, de la danse verticale et de la musique live sur la façade de l’espace des arts.
Malgré des conditions climatiques difficile, on a géré l’urgence et nous sommes allés au-devant des compagnies et des artistes pour les soutenir.
Une 33e édition de Chalon dans la rue où les organisateurs du festival ont du avoir le nez sur les bulletins météo et être en contact permanent avec le prévisionniste météo de la ville de Chalon.