Trois enfants de la même famille ont perdu la vie dans le lac des Prés Saint-Jean dimanche dernier. Le parquet de Chalon-sur-Saône a fait un nouveau point sur l’enquête mercredi 11 juillet 2018.
"L'autopsie a confirmé la mort par noyade des 3 victimes", indique Marie Gicquaud, substitut du procureur de Chalon-sur-Saône.
"Il ressort des auditions que les enfants s'étaient déjà rendus au lac des Prés Saint-Jean les jours précédents en compagnie d'adultes de leur entourage, qu'à ces occasions, ils étaient déjà rentrés dans l'eau.
Le 6 juillet 2018, les trois victimes présentes sur les lieux en compagnie de 3 adultes et de 10 autres enfants avaient obtenu la permission de l'adulte réfèrent pour se rafraîchir.
Il ressort des constatations que la topographie des lieux ne permettait pas aux adultes d'avoir une visibilité directe sur le lieu de baignade des enfants qui se trouvaient à environ 50 mètres de là.
Il apparaîtrait que les deux plus jeunes enfants aient été surpris par la déclivité du sol, qu'ils aient perdus pieds et n'ont pu remonter à la surface ne sachant a priori pas ou peu nager. Leur aîné tentait en vain de les secourir alors que lui-même ne savait pas nager.
Le lac des Prés Saint-Jean , comme tous les plans d'eau chalonnais, est interdit à la baignade par un arrêté de 1999, sans que toutefois aucune signalisation ne soit présente sur place", conclut le communiqué du parquet de Chalon-sur-Saône.
Le parquet recherche des témoins directs du drame
Concernant l’absence de panneaux, "il y a eu un arrêté municipal, la mairie n’est pas tenue d’installer des panneaux "Baignade interdite" près du plan d’eau, même si à titre de sécurité, c’est mieux de le faire", a indiqué le parquet à France 3 Bourgogne.
L'enquête se poursuit, a-t-il ajouté. Des constats sur les lieux restent à faire, il reste aussi des personnes à auditionner, notamment les parents. Mais le parquet souhaite attendre plusieurs jours avant de les entendre, en raison du drame qu'ils vivent et de l’émotion suscitée.
Le parquet recherche encore des témoins directs du drame, mais "ils ne sont pas faciles à trouver".
Par ailleurs, à ce stade, aucune plainte n'a été déposée et personne n'a été placé en garde à vue, a précisé le parquet à l'AFP, en ajoutant que les enfants avaient été confiés à leur belle-mère le jour du drame tandis que leur père n'était pas présent.