Une centaine de personnes se sont rassemblées en soutien à Pierre de Villiers, l'ancien chef d'état-major des armées françaises, jeudi 20 juillet 2017 à Chalon-sur-Saône, en Saône-et-Loire.
Pierre de Villiers a quitté son poste mercredi 19 juillet suite à un désaccord avec le président de la République sur les ressources allouées à la Défense. Le général avait critiqué les 850 millions d'euros d'économies réclamés aux armées cette année, dans un contexte de restrictions budgétaires générales.
L’honneur" du général de Villiers a été "bafoué"
"Nous avons le sentiment qu'il est injustement poussé à cette démission", a déclaré Gilles Platret, le maire LR de Chalon-sur-Saône, qui avait appelé au rassemblement devant la caserne Carnot.
"Dans un contexte budgétaire aussi tendu, alors que la dette publique est un fardeau qui menace constamment de devenir un couperet, les choix sont chaque jour difficiles", a reconnu Gilles Platret dans un discours.
Mais "le budget des forces armées a déjà trop servi de variable d'ajustement en ces temps difficiles (et) nos capacités opérationnelles sont particulièrement dégradées, au point de mettre en danger la vie de nos soldats", a ajouté le maire de Chalon-sur-Saône. L’honneur" du général de Villiers a été "bafoué", selon l’élu bourguignon.
Un maire aux initiatives polémiques
Le gouvernement "s'en prend à l'armée", assène René Ferrandis, 74 ans, un retraité de la métallurgie, présent au rassemblement. "C'est honteux d'avoir déshonoré cette homme", renchérit Yolande Fremont, 68 ans, conseillère municipale "de droite", mais sans étiquette à Nevers.
Le maire de Chalon-sur-Saône est un habitué des initiatives polémiques. Il a notamment interdit un "salon de la femme orientale", refusé d'accueillir la ministre de la Culture pendant le festival Chalon dans la rue ou supprimé les menus sans porc dans les cantines de la ville.