Les mouvements sociaux s'intensifient ce mercredi 25 mai dans la contestation de la loi travail : des blocages s'effectuent sur certains sites industriels en Bourgogne, comme par exemple l'entrepôt d'Amazon à Sevrey (Saône-et-Loire). Le mouvement est appelé à prendre de l'ampleur jeudi 26 mai.
Depuis 5h30 ce mercredi matin
Une trentaine de salariés grévistes bloquent l'accès au site d'Amazon, implanté sur la commune de Sevrey, en Saône-et-Loire.Ils contestent l'absence de revalorisation salariale dans le cadre des NAO (négociations annuelles obligatoires) et contre la loi travail El Kohmri, qui aggraverait leurs conditions de travail.
Une proposition de la Direction en fin d'après-midi
Le géant de la vente en ligne va proposer finalement une augmentation de 8 euros bruts par mois, une somme jugée insuffsante par les grévistes.Le blocage va être prolongé jusqu'à la nuit.
D'autres entreprises du chalonnais en soutien
Des salariés de Géant casino, d'Isover, de Rhenus sont en soutien des salariés d'Amazon, et participeront à la manifestation jeudi 26 mai.Un conflit dans le durcissement
Opposés à la loi El Khomri, les syndicats, CGT et FO en tête, appellent à une huitième journée de grève et de manifestations partout en France jeudi 26 mai pour réclamer le retrait du texte.Le secteur de l'énergie en tête de la contestation au niveau national
Le conflit s'est cristallisé autour des sites pétroliers, et six raffineries sur huit au total en France étaient toujours au ralenti ou à l'arrêt.Et la CGT-Energie tente d'étendre la contestation aux centrales nucléaires, appelant à un mouvement d'action "le plus fort possible" jeudi.
La centrale de Nogent-sur-Seine (Aube), située à une centaine de kilomètres au sud-est de Paris, est déjà touchée. Un des deux réacteurs est à l'arrêt depuis mardi "en raison d'un problème technique" et "on fera en sorte de ne pas le redémarrer",
a indiqué Arnaud Pacot, secrétaire général CGT-Energie Aube.
D'autres secteurs économiques sont ciblés, des protestataires tentant de bloquer la plateforme Amazon à Montélimar (Drôme), celle du distributeur Atac à Cournon (Puy-de-Dôme), ou l'accès de la zone industrielle des Marais à Coignières
(Yvelines).
Dans le centre de Marseille, des cheminots ainsi que des personnels portuaires en grève se sont affrontés aux policiers, provoquant bousculades et utilisation de spray lacrymogènes.
L'ensemble des organisations patronales a appelé l'Etat à "veiller au respect du droit", le patron du Medef Pierre Gattaz dénonçant même des méthodes des grévistes "irresponsables".
"Sans résolution immédiate de la situation et la fin des blocages, l'arrêt des entreprises de transport routier aboutira à la paralysie de l'économie française", a avancé l'Organisation des transporteurs routiers européens.
Mais le patron de la CGT Philippe Martinez a prévenu qu'il y avait "des risques que la mobilisation s'amplifie", quand celui de FO Jean-Claude Mailly, a assuré "ne pas être dans l'esprit d'arrêter" la mobilisation.
Le reportage de Tiphaine Pfeiffer et Jean-Louis Saintain
Intervenants :- Antoine Delorme, délégué CGT Amazon Sevrey
- Rémy Bouveret, Union locale CGT Chalon-sur-Saône
- Elie Lambert, co-secrétaire union syndicale Solidaires 21
La plateforme logistique Amazon de Sevrey en Saône-et-Loire est bloquée depuis ce matin mercredi 25 mai par quelques dizaines de salariés. Ils protestent contre l'absence de revalorisation salariale dans le cadre de leur NAO et contre la loi travail. En Bourgogne, depuis quelques jours, les syndicats constatent que des salariés se mettent en grève ou ont déposé des préavis pour demain dans de nombreux secteurs.