Depuis le mois d'octobre, Enzo Lucia tient son atelier à Chalon-sur-Saône où il propose des portraits réalisés comme au 19ème siècle. Un véritable artisanat qu'il entend faire découvrir sur les terres de Nicéphore Niépce, l'inventeur de la photographie.
Lettre dorée en typographie rétro, vitrine à l’ancienne, appareil photo d’époque, la devanture de la boutique d’Enzo Lucia est à elle-seule une promesse. Celle d’un voyage exceptionnel à la fin du 19ème siècle, à la période même où la photographie est née.
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Depuis le 9 octobre, ce passionné de 26 ans a ouvert son atelier en plein cœur de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). Les clients viennent s’y faire tirer le portrait comme au temps jadis. "C’est mon univers qui est exposé ici. C’est mon lieu de travail, un atelier de création, de fabrication. On va pouvoir découvrir l’entièreté de mon univers ici", raconte-t-il avec fierté.
Faire vivre la photo sur les terres de Nicéphore Niépce
Une jolie évolution pour le jeune bourguignon qui sillonne l’hexagone depuis plusieurs années avec son studio itinérant. Il immortalisait à l’époque les visages des quidams mais aussi d’artistes reconnus comme les chanteurs Tété et Cali.
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Avec son atelier, Enzo espère alors faire découvrir aux Bourguignons son artisanat, le tout sur les terres d’un certain Nicéphore Niépce, l’ingénieur français qui a inventé la photographie. "Quelque-chose qui me tient à cœur, c’est de faire vivre la photographie ici à Chalon-sur-Saône, la ville où est née la photographie. Pour moi, c’était un vrai projet".
Il y a une expérience à vivre. Réaliser son portrait comme on le faisait il y a 170 ans, c’est un truc qui n’est pas commun.
Enzo Luciaphotographe
Appareil photo de 1910 autour du cou, chambre noire, l’autodidacte travaille avec du matériel d’époque. Les photographies sont ensuite réalisées sur des plaques de fer et de verre. De quoi permettre de garder ces clichés un bon bout de temps ! "Ce sont les seules œuvres qui pour le moment sont inaltérables. C’est un vrai objet de transmission. Ça séduit beaucoup de monde".
Jason fait partie des personnes séduites par l’offre : "on peut observer tous les processus de la préparation de la plaque, du moment où on se fait tirer le portrait, jusqu'au moment où on va découvrir à quoi ressemble la photo finale et c'est vraiment une expérience complète et pas juste une photo". Pour l’expérience, il faut compter une centaine d’euros. Un prix qui varie selon le format du portrait demandé.
Malgré l’ouverture de sa boutique, Enzo Lucia ne compte pas abandonner son atelier mobile. Il prévoit d’être présent à Chalon-sur-Saône deux semaines par mois. Le reste du temps, il sera sur les routes de France. "J’adore aller de ville en ville pour tirer des portraits, comme ça se faisait d’ailleurs à l’époque !".
Le jeune homme rêve même d’aller encore plus loin et d’amener son studio ambulant à l’étranger.